Voici quelques jours encore nous nous réjouissions de ne pas avoir à déplorer de pollutions graves depuis bientôt 3 ans sur le bassin de l’ELORN. Hélas, mercredi dernier un "accident" sur une station de traitement d’une porcherie industrielle s’est traduit par un écoulement conséquent de lisier vers le ruisseau de LOG EGUINER PLOUDIRY. Ce magnifique affluent de l’ELORN a été anéanti jusqu’à sa confluence avec l’ELORN.
En moins de cinq ans ce cours d’eau a donc été victime de 3 pollutions majeures. Encore "convalescent"’ des pollutions de juin 2011 et de septembre 2012 c’est un nouveau retour à la case "néant"’. Truites par centaines (alevins et quelques sujets de 40 cm !) chabots, vairons, tacons (37 frayères saumon recensées l’an dernier) c’est un spectacle de désolation que nous avons découvert jeudi matin en parcourant la vallée perdue au moment où la reproduction des salmonidés commence.
L’éleveur en découvrant la "fuite" a actionné le schéma d’alerte qui a mobilisé, outre notre association, l’ensemble des services compétents (gendarmerie, ONEMA…). Une enquête est en cours et l’AAPPMA travaille à l’évaluation des dommages. Si les stations de traitement des élevages industriels ont permis d’améliorer la qualité des eaux ces dernières années en diminuant la pollution chronique, c’est une reconquête pour le moins en trompe l’oeil.
En effet, les graphiques qui nous démontrent la baisse des nitrates, ammoniaque et autres polluants n’intégrent pas le fait qu’il suffit d’une ou deux heures de flots polluants pour anéantir un cours d’eau sur plusieurs kilomètres. Avant la pollution tout va bien, quelques heures après, tout va bien alors … que toute vie piscicole a été anéantie ! cherchez l’erreur.
Merci qui ? Merci le modèle agricole Breton qui, outre ses dégâts sur l’environnement, élimine chaque jour un peu plus d’éleveurs.