VOICI VENU LA FERMETURE DU SAUMON

Lundi 31 octobre au soir la saison saumon 2011 sera close.

 

La pluie est revenue, près de 80 mm depuis le début de la semaine dans la vallée de l’ELORN. Les débits ont significativement remonté mais les crues ont été vite "avalées" . Il manque 10 à 15 cm pour pêcher dans les conditions optimales. Restons toutefois optimistes "On fera donc avec". Rappelons que tout poisson de moins de 70 cm peut être gardé et que seule la pêche à la mouche avec hameçon simple est tolérée.

 

Bonne fermeture à tous.

ET MAINTENANT… LE DELUGE !

L’ouest du FINISTERE est copieusement arrosé. En moins de 24 heures plus de 100 mm sont tombés sur BREST. Un record absolu selon météo France. Plus à l’Est la pluviométrie est plus modeste mais nous en sommes quand même à plus de 50 mm sur le secteur de LANDERNEAU.

Résultat les cours d’eau qui traînaient un filet d’eau sont déjà en crue, charriant feuilles mortes et végétaux de toutes sortes. Pour la pêche, à la condition que la pluie se calme, mercredi pourrait être bon.

Durant la semaine 42, un seul saumon a été comptabilisé portant le total à 682. En matinée de lundi avant que les grilles ne basculent sous la force du courant deux beaux poissons ont pu être visionnés. Il sera intéressant d’observer si ce coup d’eau va enclencher des remontées tardives. A suivre donc.

RAPPEL : La pêche sur le lac du Drennec est FERMEE ! En effet, certains témoignages font état de pêcheurs en action sur le plan d’eau, notamment le week-end.

LE COUT DES POLLUTIONS AGRICOLES

Les dégâts occasionnés par l’agriculture et l’élevage intensifs, depuis plus de 3 décennies, n’en finissent de défrayer la chronique. Même si chacun peut constater cette situation en suivant un tant soit peu les réalités de terrain (marées vertes…) , il se trouve que la dernière étude publiée par le commissariat général au développement durable , intitulée "coûts des principales pollutions agricoles de l’eau" confirme une nouvelle fois, chiffres à l’appui, l’ampleur du désastre à l’échelle nationale. On y apprend, entre autre, que le coût complet de dépollution du stock des eaux souterraines serait supérieur à… 522 milliards d’euros, ou encore que le coût complet du traitement annuel des excédents d’agriculture et d’élevage dissous dans l’eau, serait supérieur à 54 milliards d’euros ! Le rapport fourmille d’autres chiffres tout aussi édifiants.

Hélas, nous affirmons que la facture ne s’arrête pas à ces montants vertigineux. Il convient aussi d’y rajouter le montant annuel des dégâts occasionnés par les pollutions, accidentelles ou non, qui détruisent chaque année des dizaines et des dizaines de kilomètres de cours d’eau et affectent ainsi la biodiversité. Plus globalement, rappelons que depuis les années 50, pour la seule Bretagne, ce sont plus de 150 000 kilomètres de talus qui ont été arasés, dégradant sur de larges pans du territoire régional un patrimoine paysager exceptionnel mutilé.

Au delà de ces conséquences environnementales, paysagères et économiques il faut surtout rappeler que cette agriculture est à l’origine de la diminution constante du nombre d’agriculteurs dans nos campagnes. L’échec de ce modèle est donc retentissant, y compris au plan social et humain et plus grave encore en terme de santé publique. Les agriculteurs étant bien souvent les première victimes de l’utilisation des pesticides et autres produits polluants.

Ceci précisé, il serait injuste d’accabler les agriculteurs de tous les maux. Cette course sans fin à la production a été imposée au plus haut niveau, un des objectifs visés étant "le prix du panier de la ménagère". Au cours des dernières décennies on a donc " jeté le bébé avec l’eau du bain", non seulement par des décisions politiques mais également poussé par le "jusqu’au boutisme" d’ un certain "syndicalisme agricole" adepte du productivisme à tout crin.

Plutôt que d’analyser objectivement la situation il faut déplorer que la FNSEA, la FDSEA et certaines chambres d’agriculture préfèrent à présent fustiger et menacer les associations qui luttent depuis plus de trente cinq ans pour tenter de reconquérir la qualité des eaux.

Les gouvernements qui se sont succédés au cours des dernières décennies ne pourront pas dire "nous ne savions pas". Ils ont tous été destinataires de rapports et d’étude comme celle citée ci dessus. Ces alertes n’ont pas empêché les décideurs actuels de relever le plafond d’épandage d’azote (JO du 11/10/2011. Pour plus de précisions, voir le site "Eau et Rivières de Bretagne".

Conclusion : le combat pour une agriculture respectueuse des Hommes, du sol, des eaux et des paysages continue !

CALME PLAT.

Aucune remontée enregistrée au cours de la semaine 41. Toujours pas de pluies significatives celà devient franchement préoccupant. Si l’ELORN garde un bon niveau c’est uniquement du fait des lâchers du lac du Drennec qui baisse désormais à vue d’oeil.

Les températures ont toutefois nettement baissé, espérons que les basses pressions présentes sur le proche atlantique atteignent enfin le continent.

ET MAINTENANT l’ETE INDIEN !

Pour la pêche 2011 aura été une année de m…! Après une fin d’hiver et un printemps archi secs, un été maussade sans pluie ou presque voilà l’été indien. Les niveaux d’eau sont au plus bas. Le soutien d’étiage du lac du DRENNEC nous a évité le pire mais si de véritables pluies tardent on peut être inquiet pour le remplissage hivernal du plan d’eau.

Saumon :  malgré les faibles débits, 13 poissons ont encore été enregistrés durant la semaine 39, portant ainsi le total à 680 (non compris l’échappement). Si nous avons la chance de bénéficier de quelques crues automnales il est probable que des poissons bloqués en estuaire profiteront alors de cet appel d’eau (qui ne sera certainement pas de première qualité…)

Truite : en rivière la pêche est finie et comme d’habitude, avec les beaux jours, dame fario, après un été "amorphe", en ce début d’octobre gobait à qui mieux mieux et… pas que les petites.

Divers : la Commission Locale de l’Eau de l’ELORN, dans sa séance du 29 septembre a "brillamment élu" au poste de deuxième vice président … un des éleveurs de porcs le plus en vue de la vallée, également maire. Eau et Rivières de Bretagne, BRETAGNE VIVANTE SEPNB et l’AAPPMA ELORN ont rédigé un communiqué commun pour déplorer ce qu’elles ont qualifié de "très mauvais signal pour la reconquête de la qualité des eaux de l’ELORN et de son estuaire".

Nous reviendrons ultérieurement sur cet épisode qui n’a pas fini de faire couler… beaucoup d’encre