L’alose

Dans les années 60 il était parfois fait état de quelques captures d’aloses sur l’Elorn. Il s’est écoulé pratiquement deux décennies avant que l’on observe à nouveau la remontée de ces beaux migrateurs.

Durant la période de fonctionnement de la première trappe sur le site de KERHAMON (1984-1985) ces poissons se comptaient par unité ou petites dizaines. Depuis environ une décennie la population ( essentiellement constituée de grande alose) a fortement augmenté et cette observation s’est confirmée dès la mise en service du système vidéo comptage (avril 2007) : saison 2007 = 504 saison 2008 = 443. Précisons qu’il s’agit là d’un chiffre minimum. En effet, par fortes crues des poissons échappent au comptage (surtout lors des printemps et des étés extrêmement pluvieux de 2007 et 2008), d’autre part les plus fortes concentrations de migrateurs se situent à l’aval immédiat de la trappe sur un parcours d’environ 2 Km.
On peut donc estimer que plus de 1000 poissons sont remontés en 2007 et 2008. En 2004, 2005 et 2006 (années les plus productives)il est probable que ce chiffre était très largement supérieur.

L’alose limite sa migration à la partie basse du cours inférieur de l’Elorn. Quelques rares poissons sont parfois observés en aval de LANDIVISIAU. L’essentiel de la population d’alose se concentre donc du parcours mouche à l’entrée de l’agglomération landernéenne. Ce poisson que l’on capture principalement à la mouche offre une excellente défense.
A l’inverse du saumon, les parcours où l’on a quelque chance de capturer une alose sont peu nombreux, au maximum une dizaine de pools bien spécifiques, où les migrateurs se rassemblent; d’où la nécessité de très bien connaître la rivière ou de se faire accompagner.