La truite en rivière

LA FARIO ENCORE BIEN PRESENTE  !

 Depuis plus de trente ans, l’Elorn classé en contexte conforme,  ne fait l’objet d’aucun déversement de truites (1). Le pêcheur est donc assuré de capturer du poisson sauvage sur notre belle rivière (2)

 La truite fario reste bien présente sur L’ELORN , comme en attestent les différents inventaires piscicoles . Cette richesse serait cependant encore bien supérieure si nous n’avions à déplorer la prédation constante du grand cormoran, notamment sur le cours inférieur. Fort heureusement,  la densité et la qualité des nombreux affluents et sous affluents, constituant autant de zones de frayères et de nurseries,  permettent de limiter l’impact de cette très forte prédation   ( qu’il conviendrait d’évaluer à son juste niveau en vue d’y mettre un terme ou pour le moins  la limiter)

Sur la plupart des affluents, la truite est donc abondante, même s’il s’agit le plus souvent de truitelles. Il est toutefois possible sur  certains de ces petits cours d’eau de capturer des sujets de 25 cm et plus, exceptionnellement jusqu’à 30 cm. Le toc et l’ultra léger sont ici les techniques à privilégier .

Sur le cours principal, toutes les méthodes de pêche sont pratiquées, mais l’Elorn est une rivière qui se prête à la pêche à la mouche. Depuis quelques années, les éclosions sont cependant moins régulières. On peut, toutefois tirer son épingle du jeu en « pêchant l’eau ».

La taille moyenne des truites se situe aux environs autour des 25 cm sur l’ensemble du lot de pêche. Les cours moyen et supérieur sont à prospecter en priorité. Le cours inférieur, également intéressant à la belle saison,  où l’on trouve les plus gros poissons, est beaucoup prospecté par  les pêcheurs de saumons.

UNE ESPECE  EMBLEMATIQUE A PRESERVER

A noter depuis quelques années un phénomène apparemment observé sur les autres cours d’eau du département : la capture assez fréquente de gros poissons : 4O/45 cm  voir parfois plus ! (effet du NO KILL partiel ou total ?)

La truite fario sauvage, indicatrice de la qualité des milieux est sensible aux atteintes environnementales (notamment la diminution des insectes liée très vraisemblablement à l’utilisation des pesticides) et à la prédation. Il  convient donc de préserver ce poisson emblématique en  privilégiant les modes de pêche les moins traumatisants (hameçon simple, sans ardillon, pêche à la mouche, remise à l’eau précautionneuse).

 Au delà des dispositions réglementaires de protection,  l’association travaille à la réalisation d’un code de bonne conduite. A l’AAPPMA de l’ELORN nous ne sommes pas des inconditionnels du NO KILL généralisé mais nous considérons que le « remplissage des paniers » n’est plus acceptable en 2O18. A partir de 2O19 le quota journalier par pêcheur a  été fixé à trois poissons pour l’ensemble du bassin versant (lac du Drennec et rivière).

(1) conformément au PDPG, les déversements (arc en ciel) sont réservés aux plans d’eau classés en contexte perturbé (Lac du Drennec, étangs de Landivisiau….)

(2) la prise accidentelle d’une truite arc en ciel est cependant possible, ces poissons pouvant s’échapper d’une des trois piscicultures industrielles (sources de nuisances pour la rivière) implantées sur le bassin versant.

 

UNE PETITE POPULATION DE TRUITE DE MER

Ce magnifique migrateur est présent sur l’ELORN mais en faible nombre, moins d’une centaine de poissons migre annuellement sur notre rivière. Il s’agit de poissons de petite taille  – les finnocks (30 – 35 cm). Quelques  rares individus de 50 cm et parfois plus sont toutefois dénombrés  au vidéo comptage.

Conclusion : Il ne faut donc pas venir pratiquer l’ELORN dans l’espoir de capturer une truite de mer. 

 Truite de mer de l’Elorn (credit photo Ewan LE BER)

Matériel « mouche »
pour la pêche à la truite (sèche) :

  • Canne 8 ou 8,5 pieds
  • Soie DTF 5 Pointe de 12 à 14 centièmes
  • Mouches traditionnelles n° 14 à 18 :
    • Araignée grise à corps jaune
    • Olive
    • Sedge roux et gris
    • Palmer tricolore
    • Émergentes