NOUVELLES AUTOMNALES

Saumon ; La semaine 44 a connu un regain de migration  avec 25 poissons dénombrés au vidéo comptage, dont 2 saumons de printemps soit 842   saumons  au total – 7O9 castillons /133 saumons de printemps (échappement non compris). A date égale nous en étions à 491 poissons en 2O19 –  447 à 1 231 sur la période 2OO7-2O19.

211 poissons étaient marqués (adipeuse moins) provenant de la production du Quinquis, soit 25 % de la migration annuelle ! Un chiffre exceptionnel.

L’échappement a surtout concerné les saumons de printemps. Quelques castillons ont pu franchir les grilles au cours de ces derniers jours compte tenu des débits.

Si on considère que le braconnage des malfaisants en zone estuarienne (notamment au niveau du pont levant) a prélevé quelques dizaines de poissons cet été, plus quelques poissons capturés non déclarés pris en aval de Kerhamon  on peut estimer qu’à ce jour la barre des 9OO  a été atteinte et vraisemblablement dépassée.

Quelques dizaines de géniteurs supplémentaires devraient encore remonter durant le mois de novembre et en début de mois de décembre. Il est donc très peu probable que la barre des 1 OOO sujets soit atteinte.

Espérons que les niveaux d’eau permettront d’assurer le comptage des frayères à partir de la mi-décembre, tant dans la rivière que sur les affluents.

Truite de mer: avec 5 passages durant la semaine 44 la barre de la centaine a été dépassée (1O5 exactement) Même si ce chiffre reste modeste c’est priori un record depuis la mise en service de la trappe.

 

Remise à l’eau d’un saumon sur l’Elorn

 

 

CHANTIERS D’HIVER

Les tâches d’entretien de rivières exécutées par les bénévoles de l’AAPPMA de L’Elorn constitue bien un travail à part entière qui correspond à un travail d’intérêt public fixé par le syndicat de l’Elorn dans le cadre des délégations accordées par les communautés ‌de communes de Landivisiau et de Landerneau concernant la GEMAPI (gestion de l’eau et des milieux aquatiques).

Cependant, pour tenir compte de différentes dispositions concernant les responsabilités des associations et celles propres l’épidémie de Covid 19, les chantiers de bénévoles sont suspendus jusqu’à la fin de l’actuel confinement.

UNE BELLE FIN DE SAISON

Saumon : La saison 2O2O s’est achevée le 15 octobre. Cette première quinzaine d’octobre s’est terminée en fanfare ; rafraîchissement, pluies régulières et poissons bien présents suite aux bonnes remontées de l’été. Sans compter les décrochages et les multiples fausses « montées »,  près de 3O  captures connues en 8 jours de pêche pour environ une quinzaine de pratiquants dont des poissons de plus de 75 cm, voir même plus de 80 cm ! Si les poissons de printemps (plus de 67 cm) ont conformément à la règlementation été remis à l’eau dans de bonnes conditions, les pêcheurs ont également relâché la plupart des castillons. Ce ne sont évidemment pas les quelques poissons gardés en 2O2O qui mettront le stock en danger, même si nous ne pouvons que déplorer les captures illégales des malfaisants habituels lors des remontées estivales, notamment sur le site du pont levant à Landerneau.

En conclusion, à de très rares exceptions près , la courtoisie était de rigueur et il faut se féliciter de l’ambiance générale entre moucheurs  durant cette période automnale  qui contraste quelque peu avec l’ambiance du début de saison du fait du comportement insupportable de l’habituelle  minorité.

Regrettons enfin que la fermeture ait été avancée à la mi octobre depuis quelques années, alors que c’est la période qui permet de pratiquer dans les meilleures conditions en respectant au mieux les poissons. C’est également la période la plus recherchée par les pêcheurs extérieurs. Dès lors une question se pose : veut on un tant soit peu favoriser le tourisme pêche ?

Dans l’attente d’un bilan plus précis de la saison, on relèvera que les migrations quasiment nulles de ces dernières semaines à la station de vidéo comptage, « frémissent » à nouveau en cette fin octobre, ce qui laisse à penser que la barre des 9OO poissons pourrait bien  être atteinte.

Truite: Excellents échos également concernant la fin de saison truite en rivière, idem au lac du Drennec où quelques oiseaux morts ont été découverts par les pêcheurs au cours de ces derniers jours.

Au final un bilan provisoire encourageant pour 2O2O.

 

 

 

Photo avant remise à l’eau

CHANTIERS D’HIVER

12 bénévoles le premier samedi, 14 le second ! Un bon début pour les chantiers !

Samedi rendez-vous à 8h45 au milieu du bois de Coatmeur : De Lampaul-Guimiliau, prendre la route de Guiclan (Kermat), passer la voie ferrée, prendre la première à gauche, chemin carrossable. Se garer 150 m plus bas. Descendre vers le Quillavaron à pied, le chantier sera environ 200 m en aval. L’équipe descendra le cours d’eau. 

Prévoir waders si vous en avez, cuissardes, ou bottes ainsi que des gants

Le traditionnel casse-croûte  est offert.

les dispositions prévues contre le Covid seront respectés.

Pour plus de renseignements veuillez nous contacter au 0298688508.

 

CHANTIERS D’HIVER

Le Samedi 24 octobre rendez-vous à 08 h 45 au bord du Quillivaron côté Est de la zone d’activités du Fromeur, 300 m en aval de Pont Croaz.

Prévoir waders si vous en avez, cuissardes, ou bottes ainsi que des gants (ronces possibles).

 Pour plus de renseignements veuillez nous contacter au 0298688508.

CHANTIERS D’HIVER

Les chantiers de bénévoles reprendront le samedi 17 octobre prochain, rendez-vous à 08 h 45 au bord du Quillivaron côté Est de la zone d’activités du Fromeur, 300 m en aval de Pont Croaz, il faut pénétrer dans la zone. La fin du chantier est prévue à 12 h.

Un casse-croûte est offert vers 10 h 15 par l’AAPPMA de l’Elorn. Une ristourne de 40 à 70 euros sur la carte de pêche sera également offerte à partir de quatre participations ; gratuité de la carte de pêche 2021 pour les moins de 18 ans.

Prévoir waders si vous en avez, cuissardes, ou bottes ainsi que des gants (ronces possibles). Les non pêcheurs amoureux de la nature sont également conviés.

Des waders seraient utiles, pour ceux qui n’en ont pas, des cuissardes ou des bottes ainsi que des gants (ronces, orties). Distanciation et/ou masques ainsi que les autres dispositions prévues contre la Covid 19 (texte préfectoral) seront respectés.

Pour plus de renseignements veuillez nous contacter au 0298688508.

 

LAC DU DRENNEC ; DECLAREZ VOS CAPTURES !

Hormis pour les moucheurs, la saison de pêche 2O2O est close sur le lac du Drennec .Elle s’achèvera le 31 octobre  pour les adeptes de la mouche.

Nous rappelons que la déclaration des captures est obligatoire et que la fiche de déclaration (jointe à la plaquette) doit être retournée à ;

l’AAPPMA ELORN Moulin de Vergraon 2945O SIZUN.

Le non retour de cette fiche constitue donc une infraction, rappelons que cette disposition n’est pas une simple règlementation interne mais une mesure validée par
arrêté préfectoral.

Cette déclaration est une simple mesure de gestion halieutique qui a pour but d’évaluer le prélèvement en rapport aux arcs en ciel mis dans le lac tout au long de l’année mais également pour connaître le nombre de fario pêchées et remises à l’eau afin d’évaluer la pertinence des mesures de protection que nous avons mis en place pour préserver cette souche exceptionnelle de truite.

Le poids financier de la gestion du lac du Drennec n’est pas anodin pour l’association et  la déclaration des captures constitue également un outil pour ajuster aux mieux d’ajuster au mieux les dépenses .

A ce jour l’association a reçu moins de 1O déclarations de captures !

 

APRES LE BEAU TEMPS…. LA PLUIE !

Saumon ; très timide reprises des montaisons d’automne avec les premières pluies. Il sera intéressant de suivre les migrations dans les jours et les semaines à venir compte tenu des copieuses précipitations annoncées par Météo France en ce début d’octobre.

Truite en rivière ; Très bons échos des  derniers jours de pêche sur la rivière, notamment sur la partie aval. Information encourageante qui confirme que dame fario est encore bien présente sur notre lot de pêche tant en nombre qu’en taille (plusieurs poissons supérieurs à 35 cm signalés). On imagine l’état de la population de truites si nous
n’avions à déplorer la prédation du cormoran. Ces redoutables prédateurs toujours bien présents sur lac nous ont semblé un peu moins nombreux  sur la rivière…. jusqu’à présent.

BILAN PROVISOIRE DE LA MIGRATION SAUMON 2O2O… OU LES RAISONS D’ESPERER

Avec O passage enregistré au vidéo comptage, la semaine 32 marque la fin de la migration estivale 2O2O après 13 semaines de montées ininterrompues.

En cette fin août, la barre des 8OO poissons a été franchie (8O4 exactement, échappement non compris) (1) ce qui apparaît à première vue comme un excellent cru.

A cette date, 2O2O est en effet la 3 -ème meilleure année depuis 13 ans (avril 2OO7) date de remise en service de la station de Kerhamon.
Pour mémoire 1 368 poissons en 2O1O, 1 297 en 2O13.

Pour autant, cette appréciation 2O2O optimiste doit être nuancée, notamment en ce qui concerne la composante castillons. Cette population de saumons d’1 hiver de mer s’élève à  674 individus dont 2OO marqués issus de la production de smolts de la pisciculture du Quinquis. En clair, la reproduction naturelle a donc engendré moins de 5OO poissons (474 exactement) Le pourcentage de poissons marqué 2O2O pourrait donc bien constituer un record ce qui n’est pas franchement rassurant concernant la productivité naturelle de notre rivière (2) sauf à connaître une reprise de la  migration automnale forte. Au passage il
n’est cependant pas interdit de se réjouir de la qualité de notre production de smolts !

Demeurent par ailleurs trois éléments intéressants :

+ la taille moyenne des castillons en nette augmentation. Une observation visuelle confirmée sur le Scorff où un pourcentage important de poissons est échantillonné par      l’équipe INRAe (+ 4OO Grammes en moyenne par rapport à 2O19) ce qui  confirme une bonne croissance marine,

+ après une montaison estivale 2O19 faible voir très faible, une migration de saumons de printemps 2O2O en berne  semblait inévitable (après une montaison 2O19 déjà en baisse) . Or, sur l’Elorn  la migration printanière 2O2O a retrouvé le niveau moyen d’avant 2O19 soit environ 15O poissons. (3)

+ sur la quasi totalité  des rivières européennes, 2O2O constitue un bon cru, tant pour les castillons que les poissons de plusieurs hivers de
mer. L’exemple de l’Aulne voisine, également tributaire de la rade de Brest est à ce titre très encourageant (4)

Preuve si l’en était besoin, malgré la progression des connaissances scientifiques, que nous sommes loin de tout comprendre et de tout maîtriser.

Le pire n’est donc jamais sûr et tout espoir n’est pas perdu ce qui est rassurant  et encourageant pour tous les défenseurs des rivières et du saumon atlantique et des salmonidés en général.

Raison de plus pour mieux gérer et mieux protéger une espèce aujourd’hui « classée vulnérable ».

Si 2O21 pourrait encore être une saison correcte pour la composante saumon de printemps, sur l’ELORN  nous appréhendons la migration 2O22 et la suite,  compte tenu de la faiblesse de la reproduction naturelle de 2O19 (voir bilan les indices d’abondance).

Enfin, s’agissant de la truite de mer pour la première fois en 2O2O nous allons passer la barre de la centaine (99 à ce jour). Un chiffre certes modeste mais jamais atteint sur notre rivière est avant tout une rivière « productrice » de  saumon. Prudence cependant car les nouvelles grilles qui limitent l’échappement expliquent peut être ce chiffre en hausse par rapport aux années précédentes.

(1)L’installation de nouvelles grilles a vraisemblablement diminué le phénomène d’échappement vers l’amont. Concernant la partie aval ; malgré un gardiennage plus efficace combien de castillons grappinés au pont de l’Europe  ?  Sans aucun doute quelques dizaines   ! Merci messieurs les malfaisants !

Combien de poissons pris dans les filets en rade de Brest et dans l’estuaire ? Certainement quelques dizaines supplémentaires. Merci aux 3 ou 4 « professionnels » qui  prélèvent des dizaines de tonnes de dorades chaque année et à l’occasion, sans le moindre état d’âme les  saumons  et autres migrateurs de passage.

(2) les poissons marqués, issus de la production de smolts du Quinquis ne sont pas pour autant des poissons de « seconde zone ». Ces smolts issus de parents sauvages prélevés  dans la rivière (soit une dizaine de géniteurs)  ont accompli leur migration marine lointaine dans l’ Atlantique Nord… avec leurs frères et sœurs nés dans les frayères de l’Elorn et de ses affluents.

(3) chiffre supérieur à certaines migrations annuelles du début de la décennie 2OOO mais qui reste faible comparé aux montaisons des années 7O voir même début 8O.

(4) la migration sur l’Aulne, plus de 6OO poissons à fin août est une très bonne et grande nouvelle car issue – pratiquement à 1OO % – de la production naturelle depuis l’arrêt des déversements de smolts de la pisciculture fédérale du Favot. Il semble que les débarrages de printemps et d’automne, initiés par la fédération depuis quelques années,  soient à l’origine de ce retour conséquent . On imagine la productivité de ce fleuve côtier s’il retrouvait son état originel.

A l’évidence quelques milliers de saumons chaque année, sans compter les aloses, truites de mer, fario, aloses, anguilles…ect, sans compter l’ouverture de son affluent maritime la Douffine aujourd’hui « castré » au niveau de la poudrerie de Pont de Buis. Un projet de dispositif de franchissement est en cours.

 

AUJOURD’HUI L’AULNE, DEMAIN LE LAC DU DRENNEC ET L’ELORN ? CHRONIQUE D’UNE CATASTROPHE ANNONCEE ?

 

 

La pollution qui touche l’Aulne depuis bientôt une semaine fera t’elle enfin réfléchir les décideurs politiques et administratifs qui ont donné le feu vert à la construction d’une unité de méthanisation à Commana en amont immédiat du lac du Drennec qui contribue à l’alimentation en eau de plus de 3OO OOO Finistériens ? Qu’en pense le futur président (ou présidente) du syndicat de bassin de l’Elorn ?

 

Depuis de la manifestation du 3O juin 2O19 qui avait réuni plus de 6OO manifestants à Commana à l’appel d’un collectif associatif, nous n’avons cessé de dénoncer ce projet fou.

 

Lorsqu’une équipe de professionnels est incapable de piloter correctement une installation comme celle de Châteaulin, à qui fera t’on croire qu’un éleveur accaparé par la production de poules et de vaches laitières, sans compter la conduite de ses cultures, puisse assurer la bonne gestion d’une unité de méthanisation ?

 

Les éleveurs ont déjà démontré, doux euphémisme, leurs limites dans la gestion de leurs stations d’épuration : 3O pollutions en 2O18 et 2O19 et. des dizaines de kilomètres de cours d’eau détruits dans le seul département du Finistère ;

 

Chacun peut imaginer le désastre lorsqu’il s’agira, pour ces éleveurs, de gérer les méthaniseurs !

 

Nous demandons aux élus de la vallée de l’ELORN et aux décideurs administratifs de se ressaisir et de tirer urgemment les enseignements de la pollution de l’Aulne.

 

Chacun doit avoir conscience qu’un tel rejet dans le lac du Drennec se trouverait piégé dans les eaux et les sédiments du plan d’eau, de manière irréversible durant plusieurs semaines, plusieurs mois… voir années, sans compter l’impact en aval du barrage dans l’ELORN.

 

La seule solution possible, quelque soit l’état actuel d’avancement du projet de Commana et d’y mettre un terme – les conduites entre Commana et Lampaul Guimiliau restent encore à poser – et de sanctuariser les 24 km2 du bassin versant en aidant massivement à la reconversion vers des modes de production agricoles respectueux des sols et des eaux.

 

Il n’y a pas d’autres issue, sauf à valider le scénario de Châteaulin avec des conséquences beaucoup plus catastrophiques.

 

Errare humanum est, perseverare diabollicum !

 

Nb : les conséquences d’une pollution sur le bassin versant du lac du Drennec se traduirait au plan piscicole par un dommage écologique grave dont le montant s’élèverait à plusieurs centaines de milliers d’euros (voir au-delà du million d’euro). Qu’en pense la future compagnie d’assurance du pétionnaire de ce projet ?