Nouvelles de fin d’été

Saumon : confirmation de l’arrêt de la migration estivale. Comme l’an dernier, arrêt brutal des montaisons, I seul poisson durant la semaine 33 !. Même tendance sur le SCORFF à la différence, une fois n’est pas coutume, que l’on compte 300 castillons supplémentaires par rapport à l’ELORN où nous en sommes à 561 poissons (non compris l’échappement). La barre des 600 est sans doute atteinte (voir dépassée du fait des deux ou trois crues marquées du mois d’août) mais ce chiffre reste néanmoins en dessous de la moyenne… sauf heureuse surprise automnale.

La migration 2017 sera donc très modeste sur notre rivière pour ne pas dire médiocre, notamment concernant les castillons. Ce n’est pas une bonne nouvelle car la migration estivale est un indicateur souvent fiable de la montaison pour le printemps suivant, c’est à dire 2018. Sauf surprise la saison prochaine devrait donc être également médiocre. Tout ceci confirme hélas que le statut du saumon atlantique reste précaire malgré tous les discours et les articles de presse pour le moins discutables et très approximatifs comme celui paru la semaine passée dans le télégramme « Saumon. De retour mais plus petit ». Les responsables du monde de la pêche semble incapables de tenir un discours cohérent et sérieux devant la presse sur la réelle situation du saumon dans notre Région et de manière générale au plan national.

En Ecosse, sur les grandes rivières comme la TWEED la saison 2017 ne constituera pas non plus un grand cru, pas plus que sur la WYE au PAYS DE GALLES où après une série de saisons satisfaisantes (surtout 2016) on constate une baisse marquée des captures.

Truites : toujours une bonne activité sur le lac du Drennec mais moins marquée qu’en début de mois. En rivière c’est moyen. Un peu plus d’activité en surface mais il s’agit souvent de petits poissons. Il semble se confirmer, surtout sur le cours inférieur, que la population de farios (surtout la « classe » 22 à 30 cm) est en baisse sérieuse. Nous considérons que la prédation des cormorans constitue la raison essentielle de cette situation qui ne nous paraît plus tenable. A quand la prise en compte de cette problématique qui touche la plupart de nos rivières d’Armorique ?

Divers : la semaine prochaine, sous encadrement de la fédération départementale, deux journées consacrées aux inventaires « Indice d’abondance juvéniles saumons » nous permettront de constater les résultats de la ponte 2016 2017.

Les chantiers du mardi après midi se poursuivent, avis aux volontaires ! Les bonnes volontés ne sont jamais trop nombreuses. Mardi dernier un chantier de renforcement des berges a été mené sur le parcours mouche.

Pont obstrué

Mardi 8 août dans l’après midi, une dizaine de volontaires de l’AAPPMA avec l’appui des services municipaux et du matériel de la commune ont procédé au dégagement de deux des trois arches du pont de la ROCHE MAURICE. En effet, suite à la soudaine et forte crue de la semaine 31, 4 arbres et plusieurs grosses souches, sont venus s’encastrer sous l’ouvrage formant un dangereux obstacle en cas de nouvelle crue… laquelle a d’ailleurs eu lieu dans la nuit suivant l’opération (voir pluviométrie du 8 au 9 août).

Ce genre d’intervention d’urgence risque hélas de devenir de plus en plus souvent nécessaire. En effet ces situations sont consécutives au fait que les crédits alloués à l’entretien des rives sont en diminution régulière. Ainsi, l’association qui a compté jusqu’à 9 salariés – elle n’en compte plus que 2 – assurait des travaux d’entretien régulier le long des rives et  dans le lit mineur.

Aujourd’hui avec 2 salariés – qui ont par ailleurs d’autres missions – et 4O bénévoles environ, elle se retrouve en charge de plusieurs centaines de kilomètres de rives à l’échelle du bassin (ELORN + affluents) et des arbres fragilisés tombent régulièrement dans la rivière, lesquels peuvent être entraînés par les crues… ce qui s’est donc passé en ce début août. On imagine les conséquences si ces faits étaient survenus en période de fortes eaux hivernales !

Est il besoin d’insister sur le fait que ces interventions d’urgence ne pourront  pas être systématiquement assurées par l’association eu égard à ses moyens actuels .Faut-il aussi insister sur le fait  qu’ en cas d’intervention par entreprise les coûts seront autrement plus conséquents et devront de toute façon être assumés par les collectivités. (voir coût de l’enlèvement d’un peuplier en amont du pont de ROHAN de ROHAN !).

Tourner le dos à la prévention, au nom des économies certes nécessaires, ne nous semble pas être la bonne solution  face à la problématique inondation.

 

 

Fin de la migration estivale

saumon ; comme nous le précisions dans la dernière actu, les deux premières semaines d’août constituent une période indicatrice intéressante car en cas de baisse des montaisons elles indiquent que la migration estivale est terminée. Avec  24 passages durant la semaine 31 et seulement 1O durant la semaine 32 ces chiffres indiquent que le pic de migration estival 2O17 est passé.

Nous en sommes donc au total à 56O poissons (non compris l’échappement). La migration 2O17,  sans être catastrophique, se situera donc au niveau plancher, tant pour les saumons de printemps que les castillons. Au mieux on peut en effet escompter  une centaine de poissons supplémentaire d’ici à la fin de la saison (sauf surprise peu probable). Il arrive en effet, mais ce phénomène a été plutôt rare au cours de ces dernières décennies, que l’on observe parfois des montaisons automnales conséquentes.. mais ne rêvons pas trop !

Les bons passages pluvieux de ces derniers temps continuent à limiter les effets du déficit pluviométrique de ces douze derniers mois et chaque crue et décrue favorisent les conditions de pêche d’ou quelques captures de castillons  déclarées… dont un doublé sur le parcours mouche !

Truite ; avec les pluies et la relative fraîcheur,  bons, voir très bons échos du lac. Espérons que cela mettra du baume au cœur à tous ceux qui se plaignaient de l’absence  totale de captures au Drennec. Faut il rappeler qu’en lac les conditions climatiques conditionnent fortement les résultats de la pêche.  Il était donc logique, après les périodes sans pluie et les gros coups de chaud que dame truite, tant arc que fario, ne se soit guère montrée active en juin et juillet.

En rivière un léger mieux mais ce n’est toujours pas top pour les adeptes de la sèche. Quelques belles captures signalées par les non moucheurs.