PLEIN DE SAUMONS !

Saumons : le bon rythme de remontée se poursuit pour la 8 ème semaine consécutive avec 120 passages (voir tableau). 16 % marqués. Toujours quelques très petits castillons (moins de 50 cm) à noter toutefois 6 poissons de + de 70 cm. A la date du 23 juillet 2010, il est monté autant de saumons que durant toute l’année 2009. Si les tendances des 3 années précédentes se confirment , à savoir août meilleur mois de montaison, la population de castillons pourrait alors atteindre un niveau correct, conforme aux migrations des premières années de la décennie 2000.

 

 Les captures : Les poissons sont d’une extrême discrétion en rivière et très peu visibles (heureusement pour eux !) . Quelques captures déclarées mais peu nombreuses. En effet, le niveau d’eau reste bas malgré les petites pluies qui restent trop faibles pour vraiment faire bouger les débits. Côté positif : ces petites pluies et la nette baisse des températures nous permettront peut être d’éviter un étiage trop sévère en fin d’été.

Sur notre rivière, le passage à un soutien d’étiage de 500 l/seconde au barrage du Drennec, à partir du 27 juillet, sera bénéfique pour les migrateurs mais hélas insuffisant pour retrouver des conditions de pêche intéressantes. Prions St Pierre pour que des pluies durables nous arrosent dans les jours à venir ! Pour l’instant elles restent scotchées sur l’IRLANDE et L’ECOSSE. Heureux cousins Celtes !

 

Cette meilleure remontée estivale 2010 semble générale. Sur toutes les rivières on observe de bonnes, voir de très bonnes montaisons ce qui s’est traduit ipso facto par une recrudescence des actes de braconnage, notamment le grappinage en estuaire sur tous les fleuves côtiers Bretons. Nous ne vivons décidemment pas dans un pays civilisé !

 

L’ELORN, où nous nous plaignons de ces comportements, est loin d’être la rivière qui subit le plus ce fleau. Maigre consolation. Néammoins, quelques individus persistent et signent dans leur comportement irresponsable et infantile, « faisant semblant » de pêcher la truite au ver ou au vairon… tout en recherchant bien entendu le saumon. Sur les pools ces tricheurs sont interpellés par les pêcheurs dignes de ce nom …écoeurés par un tel comportement. Rappelons que seule la pêche à la mouche avec hameçon simple est autorisée.

 

Plus la majorité des saumoniers « corrects » interpellera ces individus, plus ces délinquants se sentiront mal à l’aise. Il faut poursuivre sereinement, calmement , d’autant que « çà bouge enfin » :

 

  • d’une part du côté de la brigade de gendarmerie de LANDERNEAU qui a dressé PV. L’AAPPMA a bien évidement porté plainte (pêche au grappin).
  • D’autre part du côté du COGEPOMI à RENNES, où les représentants de la fédération des AAPPMA du Finistère sont montés au créneau voici une semaine. Des consignes sont tombées.

Du coup le gardiennage s’intensifie enfin et des PV ont été dressés sur les estuaires (Morlaix, Quimper, Lannion ). Une réflexion est en cours en vue de sanctionner lourdement ces braconniers et l’on peut espèrer les premières décisions en 2011. L’objectif est d’exclure les contrevenants de toutes les rivières du FINISTERE et à terme d’ARMORIQUE.

 

Suite au prochain numéro…

 

Truite : Après les petits coups d’eau et la baisse nette des températures la truite est de moins en moins active mis à part les plus petits poissons.

Dernières nouvelles

VOUS AVEZ DIT « ETE CHAUD » ??… BINGO !

Dans la précédente page actus nous pressentions un « été chaud »… Gagné ! 1 km -au moins – de rivière a été anéanti par un rejet de chlore, le dimanche 11 juillet en amont de LANDIVISIAU.

Beaucoup de citoyens ont pris connaissance de cette pollution dans la presse, ainsi qu’à la télè. Au delà des dégâts piscicoles, la manière dont la recherche de la pollution a été conduite par les « autorités » interpelle furieusement … d’ou une lettre ouverte que nous venons de transmettre au Préfet du Finistère.

Une affaire à suivre donc de très près et qui n’a pas fini de faire des vagues. Rappelons qu’il s’agit d’un rejet de chlore 800 litres (défection d’une pompe ?). Comment est -ce possible dans un station de pompage récemment remise à neuf ?

Merci Monsieur VEOLIA !

Saumon :

Avec 85 passages durant la semaine 27 et 115 pour la semaine 28, il s’agit de records hebdomadaires depuis la mise en place de la station (avril 2007).

A ce jour, 429 poissons (non compris l’échappement) ont été visionnés contre 208 à la même époque en 2009 et 169 en 2008. 15 % des poissons sont marqués (18 % l’an dernier). Le nombre de très petits poissons (moins de 50 cm) est en hausse pour la 3ème année consécutive.

Même si la montaison estivale 2010 s’annonce sous de bons auspices, par rapport aux trois années précédentes, il est encore trop tôt pour annoncer un bon cru. Il faudra attendre au moins un mois pour qualifier précisément la migration estivale 2010.

D’ores et déjà, il est toutefois possible d’affimer que fort heureusement il sera meilleur que celui de 2009. Conditions de pêche : Les récentes pluies ont fait un grand bien, y compris pour la rivière. Ne boudons pas notre satisfaction. Elles n’ont cependant pas été suffisantes pour ramener de bonnes conditions de pêche dans la durée, d’autant que semble t’il le soleil revient. Il convient donc de profiter des « fenêtres » favorables à savoir les périodes de décrues. L’augmentation du soutien d’étiage du lac du Drennec va également apporter un petit plus à la qualité de la pêche. Rappelons que depuis le 15 juillet, seule la pêche à la mouche avec hameçon simple est autorisée jusqu’à la fermeture.

Truite :

 Les petits coups d’eau et les changements de températures se sont traduits par une baisse d’activité de dames fario, surtout les plus belles.

En journée il est tout de même possible de tirer son épingle du jeu sans trop de difficulté.

 

Drennec :

Pas de nouvelles fraîches du lac… d’autant que l’ensoleillement a fait grimper la température de l’eau. Les conditions pour la truite ne sont donc pas au top, mais le lac réserve souvent de belles surprises !

POLLUTION Elorn – LETTRE AU PREFET

LETTRE OUVERTE

 

 

 

Monsieur le Préfet,

 

L’ELORN vient d’être victime d’une nouvelle pollution grave le dimanche 11 Juillet.

 

Outre les dégâts considérables sur la faune et la flore, la procédure de recherche de la pollution et le déroulement de cette opération par les autorités compétentes (prévenues sauf erreur de notre part dès 9 heures par le pisciculteur) interpellent. En effet :

 

1°) Notre AAPPMA n’a pas été prévenue de la pollution, de même semble t’il que le syndicat de bassin et les responsables de la CLE, alors même que vous avez signé le SAGE ELORN le 15 juin dernier.

 

2°) Alerté par hasard par un salarié de l’association, notre directeur s’est rendu immédiatement sur place.

 

3°) En 15 minutes il a déterminé l’origine géographique de la pollution (station de pompage de Goas Moal). Il a aussitôt alerté les pompiers et les gendarmes qui l’ont reçu de manière pour le moins… distante.

 

4°) Avant notre identification rapide de l’origine géographique de la pollution, est-il exact que les très nombreux agents présents sur le terrain, depuis le début de matinée, n’avaient toujours procédé à aucune identification de la source du rejet ? A noter que ces agents semblaient plus préoccupés par les dégâts, somme toute minimes (entre 1,5 et 2 % de la production annuelle, selon que l’on prend en compte la production autorisée ou… réelle) de la pisciculture industrielle, que des dégâts sur la rivière !

 

5°) Nous avons fortement suspecté une fuite de chlore et pour avoir osé émettre cette hypothèse dans la presse, le maire de LANDIVISIAU, sur place le jour de la pollution avec vos services et que nous contacté téléphoniquement le lundi 12 juillet, nous a véritablement «rit au nez ».

 

6°) A quelle heure les gestionnaires de l’usine de pompage (VEOLIA) ont ils été alertés (pour notre part nous avons constaté qu’un employé est arrivé à GOAS MOAL vers 16 heures !)

 

7°) Comment peut on être aussi inefficace pour trouver l’origine d’une pollution, alors même que les poissons morts jonchent la rivière, par centaines voir par milliers ? Est il besoin de sortir des grandes écoles pour comprendre que dans une telle situation il suffit de remonter le cours d’eau… jusqu’à la découverte de poissons vivants ?

 

8°) Si le rejet avait perduré durant ces quatre ou cinq heures de vaine recherche, avez vous conscience que la rivière aurait été anéantie sur plusieurs dizaines de kilomètres ?

 

9°) Comment se fait-il qu’aucun garde de l’ONEMA ne s’est déplacé sur les lieux le jour de la pollution ?

 

10°) Comme d’habitude, c’est nous qui avons prévenu la presse ? Y avait-il quelque chose à cacher ?

 

11°) Sur l’origine de la pollution : Comment une fuite de produit dangereux (chlore) peut se produire dans une usine, dont VOUS avez autorisé l’exploitation, sans qu’un bassin de rétention ne soit prévu pour la retenir, ni qu’une alerte ne se déclenche ?

 

En conclusion :

 

  • Pourquoi notre association n’a t’elle pas été informée (ni par les élus Landivisiens, ni par les services de l’Etat), alors que des centaines/milliers de poissons morts gisaient dans la rivière et que pour notre part nous alertons toujours les parties concernées lorsque nous découvrons une pollution ? Pour quelle raisons sommes nous les seuls à informer les autorités lorsque nous identifions une pollution et que la démarche ne fonctionne jamais dans l’autre sens (voir pollution d’avril 2009) ? Notre expérience en matière de veille environnementale et de recherche des pollutions datent pourtant de plusieurs décennies et dans ce domaine nous avons rien à prouver. Ne sommes nous pas membres de la CLE ELORN ?

 

  • Les gendarmes et les pompiers habituellement coopératifs se sont montrés distants pour ne pas dire désagréables. Comment devons nous comprendre ce comportement, alors que nous devrions être un partenaire dans ce genre d’affaire ? Pour preuve : c’est nous qui avons découvert l’origine de la pollution.

 

Pourquoi déployer sur le terrain un noria de véhicules et d’agents alors que, dès l’alerte donnée, une intervention rapide sur le terrain, par une ou deux personnes compétente(s) et un minimum de bon sens et de connaissance du cours d’eau auraient permis d’évaluer la situation et de trouver très rapidement la source du rejet (avant de mobiliser matériels et personnels durant toute une journée).

 

  • Quel service à évalué précisément les dégâts sur la faune et la flore dans la rivière ?
  • Avez-vous contacter les services de l’ONEMA, qui n’avaient toujours pas réagi sur le terrain lundi matin ?
  • Le Maire, conseiller général de LANDIVISIAU nous a précisé téléphoniquement, lundi matin, qu’il souhaitait mener une réflexion (avec quel(s) service(s) pour tirer les enseignements de cette pollution, notamment en terme d’intervention. Cette analyse n’a telle pas déjà été faite depuis longtemps ? Pensez vous que c’est à tel ou tel élu de la vallée de travailler « dans son coin » avec tel ou tel service ? Ne pensez vous pas que c’est là le rôle de la CLE et du syndicat de bassin, surtout à l’heure du SAGE ELORN ?

 

A l’évidence, nous sommes là face à de très lourds disfonctionnements d’autant plus graves qu’ils sont récurrents. Cette situation est inadmissible car nous avons frôlé la catastrophe si le volume de chlore avait été plus conséquent.

 

Il convient impérativement et une fois pour toutes, de mettre ce dossier à plat. Nous vous demandons de faire toute la lumière sur ce dossier et d’en tirer les enseignements, avec la Commission Locale de l’eau.

 

Nous vous prions d’agréer, Monsieur Le Préfet, l’expression de notre sincère considération.

 

 

 Le Président,

 Jean-Yves KERMARREC

 

  • Ministre de l’Intérieur
  • Ministre de l’Environnement
  • Président CLE
  • Syndicat bassin ELORN
  • Agence de l’EAU LOIRE BRETAGNE
  • Président Conseil Général
  • Président Conseil Régional
  • M. Le Maire de Landivisiau
  • Commandant Gendarmerie du Finistère
  • DREAL
  • ONEMA Rennes
  • Fédération AAPPMA
  • Presse
  • Associations

NEWS NEWS NEWS

VERS UN ETE « CHAUD » DANS LA VALLEE DE L’ELORN ?

Ces derniers jours 300 l/seconde sortaient du lac du Drennec, soit le double des débits entrants. En cette fin juin- début juillet , nous en sommes pratiquement au débit d’étiage de fin d’été. Les semaines à venir risquent d’être très difficiles pour nos rivières (sauf gros orages…ce qui posera d’autres problèmes de qualité d’eau). Fin juin … 46 mg/l de nitrates à PONT AR BLED. Sans les 300 l/seconde du lac nous aurions frisé (peut-être même dépassé !) les 50 mg./ ! Au plan qualitatif, la situation est donc loin d’être glorieuse.

La réalité est que jusqu’à présent, le soutien d’étiage du lac a permis de masquer la triste réalité de la pollution agricole persistante. Les programmes de dépollution passent, les spécialistes se réunissent, le SAGE se met en place, tout le monde discourt sur la nécessaire reconquête de la qualité des eaux et… la pollution persiste, y compris sur le lac du Drennec qui vient d’être déclassé en qualité médiocre, au titre de la Directive cadre sur l’eau ( précisions sur le site du syndicat de bassin). Tout ceci n’empêche pas les pollueurs de polluer, le lobby agricole d’agir au plus haut niveau pour assouplir les règles administratives (voir amendement LE FUR) les piscicultures de bloquer les migrations de saumons, les élus « aménageurs » d’aménager en poursuivant le bitumage en règle du bassin versant (bitume à gogo à SIZUN, LANDIVISIAU, autour de LANDERNEAU avec la rocade de LANRINOU) . Sur ce point, les associations Landernéennes viennent de marquer un point en démontrant, suite à un comptage des véhicules autour de la ville, que l’alibi du détournement des camions en dehors de l’agglomération, grâce à la future voie de Lanrinou (chère aux coeurs d’élus de droite et de gauche) ne tient pas (voir télégramme 29 juin) . Lors de la signature du contrat de territoire avec la communauté de communes, en présence du président du conseil général (voir télégramme 30 juin ), les élus ont dit « si l’étude de trafic démontre que la voie de Lanrinou ne sert à rien, la communauté ne mettra pas un sou non plus ! »

Chiche Mesdames et Messieurs les Elus !

Dans le même temps, au plus haut niveau, certains députés à la solde du lobby agricole, montent au créneau pour assouplir les règles administratives en faveur du développement des élevages hors sol (voir amendement le Fur). En plein débat sur les algues vertes, il fallait tout de même oser ! Le lobby recherche t’il la confrontation avec le reste de la population ? En conclusion, face à de tels comportements à qui fera t’on croire que nous allons retrouver un jour la bonne qualité des eaux sur nos rivières et dans nos estuaires ? Il reste aux associations à se mobiliser encore davantage pour s’opposer à toutes ces dérives mais également à engager une réflexion profonde sur l’intérêt de continuer à participer aux travaux des diverses commissions, censées oeuvrer pour améliorer la qualité des eaux et des milieux aquatiques.

Saumon :

Avec 22 nouveaux passages au cours de la semaine écoulée, la saison 2010 décolle : 23I saumons à ce jour (159 en 2009 à la même période). A noter toutefois la très petite taille de certains poissons. Grâce aux 20 mm de pluie qui ont arrosé la vallée de l’ELORN vendredi 2 juillet un petit coup d’eau a rendu la pratique de la pêche plus agréable durant quelques heures. Suffisant pour assurer 6 captures (à notre connaissance). Deux sinistres « bracos » ont été pris en flagrant délit de grappinage durant le week-end en aval de LANDERNEAU, grâce à la diligence de la brigade de… gendarmerie !

Truite :

Désormais le soutien d’étiage du Drennec est porté à 400 l/SECONDE, le petit coup d’eau de vendredi soir a fait un grand bien à la rivière et les conditions de pêche pour la truite sont parfaites et les coups de soir au rendez-vous. A vos cannes !