FIN 2019 DEBUT 2020… EN FANFARE

Le programme du  chantier d’entretien des rives du dimanche 29 décembre a été modifié.  Motif ; samedi 28 décembre un  « citoyen » se rendant vraisemblablement à la déchetterie de PLOUEDERN a répandu « involontairement » et fort généreusement ses déchets, entre autre des milliers de « schips plastiques », tel le petit poucet tout au long des bas côtés de la route départementale au niveau de Pont ar Bled, puis sur la route communale au niveau du Forestic en direction du bourg.

Avant que ces milliers de confettis jaune fluo, sous l’action du vent,  ne se dispersent dans la nature environnante, l’équipe de Roland COAT est immédiatement intervenue.

Personne ne peut imaginer que le « citoyen » en question ne s’était pas aperçu de son généreux ensemencement… sauf à être victime d’une solide gueule de bois. Il est vrai que nous étions en période de fêtes !

 L’équipe (voir photo) en a profité pour ramasser tout ce qui traînait dans les fossés, pneus, packs de bière, etc .  Cette collecte matinale concernait à peine un linéaire de  5OO mètres ! On imagine le volume de déchets à ramasser de Landerneau à Landivisiau et jusqu’à Sizun.

Vous avez dit prise de conscience écologique !

 

LISIER ENCORE UNE

Samedi après midi 4 janvier,  le Morbic véhiculait une eau aux teintes bizzares, presque fluo. Après une investigation rapide nous avons rapidement trouvé l’origine : un éleveur avait cru bon ouvrir
momentanément sa fosse… qui menaçait de déborder.  Sans commentaire !

Le lisier s’est répandu durant quelques heures sur le pré en pente, situé en contrebas. Les sols étant saturés par la pluviométrie de ces derniers mois et en l’absence de talus (que l’on a pris soin d’araser consciencieusement voici quelques années) le ruissellement a rejoint un fossé longeant la route Sizun-Landerneau   en direction du Morbic. Nous avons appelé la brigade de gendarmerie de Landerneau qui s’est immédiatement rendue sur place.

Fort heureusement,  les forts débits ont permis une dilution du flot polluant ce qui ne veut évidemment pas dire que cette pollution a été sans conséquence sur le milieu.

Nous avons procédé à des prélèvements et attendons les résultats. L’AAPPMA   a  adressé un courrier aux autorités, les interrogeant entre autre sur les raisons  pour lesquelles le schéma d’alerte pollution départemental  n’a pas fonctionné de manière satisfaisante.

Il est heureux que les débits soutenus du moment ont bel et bien évité une nouvelle catastrophe car ce rejet, par débits faibles ou moyens, ce serait traduit par une mortalité de la faune piscicole dans le Morbic.

Combien de temps faudra t’il pour mettre un terme à ces pollutions à répétition que d’aucun voudrait passer sous silence et  que l’on ose  encore et toujours qualifier d’accidentelles !

Mais chut… ne sombrons pas dans l’agri bashing !

Affaire à suivre

PREMIERS BILANS 2019

Saumons ; 514 saumons comptés à la vidéo (48O en 2O18, 473 à 1368 depuis
2OO7).

Avec l’échappement qui reste à estimer par le comité scientifique, on peut considérer qu’au total ce sont 55O à 57O poissons qui ont remonté l’ELORN. 2O19 est donc en dessous de la moyenne, considérée sur la période 2OO7 – 2O19.

La population est composée d’environ 😯 saumons de printemps (en nette baisse par rapport aux années précédentes ) et de 434 castillons.

Si on estime les captures entre 5O et 7O poissons (PHM et 1HM confondus)  environ 5OO géniteurs étaient  potentiellement disponibles pour la reproduction 2O19. Hélas, comme en 2O18 il semble bien que nous ayions eu à déplorer une mortalité pré-reproduction. En effet, plusieurs poissons n’ayant pas frayé ont été retrouvés morts, ce qui  n’est évidemment pas une bonne nouvelle.

La pluviométrie continue d’octobre à janvier a rendu impossible l’inventaire des frayères. Il faudra donc attendre les résultats de l’inventaire IA (indice d’abondance) de septembre prochain pour être
fixé sur les résultats des pontes. Rappelons que les résultats des IA 2O19 ont été parmi les plus bas enregistrés depuis la mise en oeuvre de ce protocole de suivi des populations de juvéniles.

Tous ces chiffres seront analysés plus finement dans les semaines à venir.

2O19 : une année très médiocre pour les remontées de saumons, y compris dans les pays les plus privilégiés.

Truite ; Sur le bassin versant du lac du Drennec, le comptage des remontées des géniteurs fario à la trappe du MOUGAU a été perturbé par les crues à répétition. L’échappement a donc été conséquent, d’autant qu’en fin de campagne, nous nous sommes aperçus que les grilles de la cage étaient détériorées.  😯 poissons ont été comptés mais selon les observations que nous avons pu réaliser, entre deux crues, le nombre de géniteurs observés sur frayères suggère que ce chiffre serait  à multiplier par 3 (à noter = plusieurs frayères dans le ru de ST CADOU ce
qui est un bon signe qui confirme la tendance à la hausse de la population depuis deux ans dont des sujets de très belle taille). Les captures à la ligne confirment également cette heureuse tendance.

Les mesures que nous avons prises depuis deux ans pour tenter de protéger l’emblématique souche de truites sauvages du lac du Drennec (notamment le NO KILL) commencent à porter leur fruit. C’est une nouvelle très encourageante, espérons que cette évolution positive se poursuive dans le temps et que des installations agricoles polluantes ne viennent pas saccager le haut bassin de l’ELORN…. sur ce point 2O2O sera une année décisive .

L’arrêté préfectoral autorisant La régulation des grands cormorans sur le lac (1O oiseaux par an) a été attaqué par l’association Bretagne
Vivante (nous aurons l’occasion d’y revenir).

En rivière les échos de la saison écoulée sont corrects, il semble toutefois qu’il y ait eu nettement moins de grosses truites capturées, notamment dans la partie aval de l’ELORN.

BLOAVEZ MAT 2020 !

Toute l’équipe de l’AAPPMA de l’ ELORN présente ses veux aux militants
qui oeuvrent sur la rivière, aux amis des associations partenaires avec
lesquelles nous travaillons au quotidien, aux élus et techniciens en
charge de la reconquête de la qualité des eaux.

Que 2O2O marque le début d’un cercle vertueux vers la généralisation
d’une agriculture respectueuse de l’environnement, de l’eau, des sols
des paysages et des Hommes.

Qu’un terme soit  mis à l’artificialisation des sols sur l’ensemble du
bassin versant.

Bon courage à tous pour continuer le combat.