Samedi après midi 4 janvier, le Morbic véhiculait une eau aux teintes bizzares, presque fluo. Après une investigation rapide nous avons rapidement trouvé l’origine : un éleveur avait cru bon ouvrir
momentanément sa fosse… qui menaçait de déborder. Sans commentaire !
Le lisier s’est répandu durant quelques heures sur le pré en pente, situé en contrebas. Les sols étant saturés par la pluviométrie de ces derniers mois et en l’absence de talus (que l’on a pris soin d’araser consciencieusement voici quelques années) le ruissellement a rejoint un fossé longeant la route Sizun-Landerneau en direction du Morbic. Nous avons appelé la brigade de gendarmerie de Landerneau qui s’est immédiatement rendue sur place.
Fort heureusement, les forts débits ont permis une dilution du flot polluant ce qui ne veut évidemment pas dire que cette pollution a été sans conséquence sur le milieu.
Nous avons procédé à des prélèvements et attendons les résultats. L’AAPPMA a adressé un courrier aux autorités, les interrogeant entre autre sur les raisons pour lesquelles le schéma d’alerte pollution départemental n’a pas fonctionné de manière satisfaisante.
Il est heureux que les débits soutenus du moment ont bel et bien évité une nouvelle catastrophe car ce rejet, par débits faibles ou moyens, ce serait traduit par une mortalité de la faune piscicole dans le Morbic.
Combien de temps faudra t’il pour mettre un terme à ces pollutions à répétition que d’aucun voudrait passer sous silence et que l’on ose encore et toujours qualifier d’accidentelles !
Mais chut… ne sombrons pas dans l’agri bashing !
Affaire à suivre