Le GUILLEC, magnifique ruisseau côtier du HAUT LEON, dont notre AAPPMA gère la partie haute (secteur de PLOUGOURVEST), a été victime dans sa partie basse d’une méga pollution chimique ; 13 kms de cours d’eau seraient « flingués » et non 6 comme annoncé dans un premier temps.
L’AAPPMA locale (ST POL DE LEON) a porté plainte et alerté les médias, lesquels ont surtout évoqué le sort du pisciculteur qui aurait perdu 130 tonnes de truites arc-en-ciel. Ce dernier parle « d’une bombe chimique » tout en déclarant que le pollueur présumé « doit être aussi malheureux que lui ! » On est touché par tant de grandeur d’âme au coeur du HAUT LEON productiviste !
Ceci précisé, l’impact sur la vie sauvage est développée plutôt discrètement dans les médias alors qu’elle mettra des années à se refaire, notamment les espèces déjà fragilisées (truites de mer, saumon).
Quant aux piscicultures industrielles, il serait temps de mener quelques investigations journalistiques sur les conséquences environnementales de ces installations qui, outre leurs rejets, bloquent les migrations plusieurs mois par an, certaines dès le cours inférieur !
Pour être édifié sur leur impact, il suffisait de longer le GUILLEC cet été en aval de ladite pisciculture pour constater l’état peu ragoûtant de la rivière dont le substrat étouffait sous une sorte de vase organique. Doit-on s’en étonner lorsque l’on apprend que les bassins contenaient… 130 tonnes de poissons… sur un cours d’eau côtier aussi modeste !
Cependant, l’origine de la pollution mériterait d’être bien confirmée car si un écoulement, issu d’un champ traité par un produit destiné à accueillir de la salade, détruit 13 kms de cours d’eau, y compris l’estuaire, les consommateurs ont tout lieu d’être inquiets.
Nous attendons donc avec une grande impatience les résultats de l’enquête en cours !
Seul signe encourageant, les communes commencent à réagir et prennent conscience des enjeux. Nous nous félicitons que PLOUGOULM, SIBIRIL, SANTEC aient porté plainte pour atteinte à l’image de marque, préjudice divers économiques, écologiques…
Bien entendu, l’AAPPMA de l’ELORN se réserve la possibilité d’en faire autant en sa qualité de gestionnaire du cours supérieur du GUILLEC.
A suivre donc de très près.