ET MAINTENANT ON FAIT QUOI ???

Depuis le passage de la tempête CIARAN dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, notre association ne cesse d’alerter les collectivités en charge de la gestion de la rivière. Parallèlement, des riverains angoissés et lourdement impactés par la chute de très gros arbres ne cessent de nous appeler, de même que des administrations comme la DREAL qui ne peut plus effectuer ses mesures de débits corrects en aval de la station de Pont Ar Bled, du fait du « freinage » des courants par la présence de multiples ’embâcles.
Précisons que ces mesures sont destinés à assurer l’alerte inondation pour la ville de Landerneau !

Le maire de la Roche Maurice, commune la plus directement concernée (avec celle de landerneau) du fait de l’énorme quantité d’arbres tombés en amont du pont du bas bourg, répartis sur plus de 2 kms,  est intervenu  rapidement auprès de différents organismes en sollicitant l’organisation d’une réunion pour programmer les interventions qui vont prendre plusieurs semaines (voir  avantage) pour le retour à une situation normale, d’autant que les débits sont conséquents et risquent d’augmenter en cas de nouvelles précipitations.

Nous attendons … ce qui nous a amené à prendre rendez vous avec la presse au cours de ce week end, histoire…. de « peut être d’accélérer » !

Comme nous le répétons depuis plusieurs années, les moyens ne sont pas à la hauteur pour véritablement gérer correctement et de manière préventive les rives de l’ELORN, comme c’était le cas voici encore une décennie.

Rappelons que lors de la tempête 1999 l’agence de l’eau LOIRE BRETAGNE avait réagi rapidement. Autre époque, autre méthode !

Répondre ‘qu’il n’y a plus de sous » ne résiste pas une minute à une analyse sérieuse de la situation. Si nécessaire, chiffres à l’appui nous reviendrons publiquement sur le sujet !

Nous espérons que les élus en charge de ce dossier, à l’échelle du bassin versant, prendront quelques heures sur leur précieux temps, pour venir se rendre compte de la situation sur le terrain notamment entre Landivisiau et Landerneau !

A suivre

UN DEFENSEUR DE l’ELORN NOUS A QUITTE

Jean Paul GLEMAREC nous a quitté ce lundi 2 octobre.

Ses présidences successives à la tête  à la tête du syndicat de bassin et de la CLE ELORN (Commission Locale de l’Eau) ont marqué la politique de l’eau sur notre rivière, tout particulièrement par la mise en oeuvre du SAGE, adopté en 2010, après 3 années de labeur intense avec son équipe technique et l’ensemble des partenaires  associatifs, administratifs et professionnels. Rappelons que l’objectif Nitrates 22 mg/L en 2O21 à Pont Ar Bled a été pratiquement atteint.

Puisse la prochaine étape être aussi fructueuse pour aboutir à la reconquête de la qualité des eaux de notre rivière et de la rade de Brest.

Les présidences de Jean Paul GLEMAREC, à la tête du syndicat de bassin ont constitué des période féconde pour notre rivière, entre autre,  dans le cadre d’un partenariat étroit avec notre AAPPMA, notamment au travers d’un engagement fort en faveur de l’entretien et la restauration de l’Elorn.

Maire de GOUESNOU de 2001 à 2008, puis conseiller général, il s’était engagé dans l’action associative au sein d’  ERB. Les militants associatifs, mobilisés depuis des décennies au chevet des rivières, saluent la disparition d’ un homme de conviction.

Avec Jean Yves COZAN, Jean Paul GLEMAREC ,  dans un contexte souvent difficile,  par son travail au sein du syndicat de bassin,  nous laisse un message d’espoir qui fait honneur à l’action politique, face aux défis environnementaux majeurs de ce début de siècle.

Encore une « tuile » sur nos rivières !

 Au delà de l’impact de cette « maladie » sur la production en pisciculture,  nous attendons des informations sur un enjeu bien plus préoccupant, quid des conséquences sur les populations piscicoles patrimoniales ? Truite fario ? saumon atlantique ?  Au delà des conséquences économiques pour les pisciculteurs (et pour notre AAPPMA s’agissant du peuplement en arc en ciel du lac du Drennec) , qu’il nous soit permis de préciser que l’enjeu de protection de ces espèces emblématiques sauvages  prime sur  la production de poissons d’élevage « que l’on peut toujours remplacer »

Pour autant, quelle conséquence pour le repeuplement du lac du Drennec en truite arc en ciel ? La saison 2023 s’achève fin octobre . Quid du plan de repeuplement 2O24 ?

Beaucoup de lourdes et préoccupantes interrogations pour lesquelles nous attendons des réponses officielles dans les meilleurs délais

Affaire à suivre

A lire également sur le site de la fédération de pêche du Finistère  :

Information_Pcheurs_Lactococcose_Fermeture_2023

LE JUSTICOU ANEANTI !

Après une année calme sur le front des pollutions et une rivière qui tout au long de cet été présentait un aspect plaisant,  fonds propres, herbiers en pleine santé, quasi absence d’algues filamenteuses,  Lundi 28 août, fin de la récréation :  le Justiçou a été anéanti sur toute sa longueur  – voir article ci après – (6 kms depuis les zones de sources jusqu’à sa confluence avec l’ Elorn c’est à dire à proximité immédiate de la station de pompage de Pont Ar Bled)

               

Suite à nos investigations de terrain complémentaires de l’association, réalisées mardi après midi,  nous avons pu constater avec écoeurement une mortalité piscicole massive, des centaines de truitelles de l’année (0+) 1  ainsi que des adultes de toutes tailles  qui n’ont pas résisté au flot destructeur. Cet inventaire rapide concernait un parcours de 500 mètres. Rapporté à la longueur détruite,  le massacre se chiffre en milliers de juvéniles, sans compter les poissons adultes.

Chose surprenante, alors qu’une pollution dont l’impact sur la vie piscicole a été très limité dans la traversée de Landerneau suite à une fuite sur le réseau d’eaux usées de la station de Landerneau, a fait l’objet de multiples articles de presse, informant le public  au jour le jour sur l’évolution de la situation, pas un mot des autorités compétentes sur l’origine précise de la pollution du Justiçou.

A notre grand étonnement  lorsque nous avons pris contact avec la presse mardi matin, l’information n’était toujours pas connue des journalistes alors même que les autorités compétentes (gendarmerie, communes, administrations, Eau du Ponant) connaissaient l’origine du sinistre et les circonstances du rejet!

QUESTION : la transparence en matière de pollution ne s’appliquerait-elle que pour les cas de pollutions urbaines ?

Nous attendons donc des organismes  officiels  – qui ont enquêté sur le terrain dès lundi matin – que toutes les informations utiles soit diffusées publiquement surtout dès lors que cette pollution a entraîné l’arrêt temporaire du pompage dans l’Elorn, pourtant située 7 kms en aval du rejet !
Pour + d’information voir site internet EAU ET RIVIERES de BRETAGNE « Polllution de l’Elorn, deux poids, deux mesures »

Plainte sera bien évidemment déposée par l’ AAPPMA de l’Elorn,

Une affaire à suivre

NB: nous tenons à jour le compteur du « jeu de massacre » qui dans le département depuis 2018 se chiffre à plus de cinquante pollutions massives depuis 2018, la quasi totalité issues d’élevages industriels. Merci qui ? 

 

 

RAPPEL DE LA REGLEMENTATION :

La pêche sur le territoire de l’AAPPMA de l’Elorn implique d’adhérer à l’association, soit en prenant une carte d’adhérent à l’année ou une carte à la journée ou à la semaine si le pêcheur

est déjà membre d’une autre AAPPMA.

Depuis le début de l’année 2023, plus de 10 pv ont été dressés + un certain nombre d’ avertissements, sans compter les infractions sur le lac du Drennec.

La plupart des contrevenants sont doublement en infraction, munis d’une carte EHGO ceux-ci ne font même pas l’effort de s’informer sur les règlementations en vigueur, entre autre les jours interdits à toute pêche.

Face à ces comportements, désormais des PV seront systématiquement dressés entre autre pour pêche sur autrui.

BILAN DU PROGRAMME POISSONS MIGRATEURS 2015 – 2021

BILAN DU PROGRAMME POISSONS MIGRATEURS 2015 – 2021

Tous les responsables d’AAPPMA et Fédérations d’AAPPMA, ainsi que tout organisme et  personnes intéressés par les rivières et les poissons
migrateurs mais également les travaux réalisés en Bretagne en faveur de ces espèces, se doivent de consulter ce rapport paru sur le site
Bretagne Grands Migrateurs (26 mai 2023).

Ce bilan exhaustif permet d’avoir une vue par rivière, à l’échelle régionale, sur l’évolution des populations de poissons migrateurs (saumon atlantique, truite de mer, aloses, anguilles…) et surtout sur les travaux réalisés sur le terrain, notamment concernant la continuité écologique

Bravo à l’équipe technique de Bretagne Grands Migrateurs (Gaelle Germis et Laetitia Le GURUN.) pour leur travail précis et rigoureux qui a le
mérite de montrer qu’il n’y a pas que des mauvaises nouvelles sur le front de l’état des rivières et que des travaux de mise en valeur vont bon train… un peu partout  (voir entre autre les suppressions d’obstacles, la remise à jour des cartes d’habitats, etc…)

LA BARRE DES 400 ALOSES FRANCHIE

ALOSES précédées de truites farios

Avec 428 aloses comptés à la vidéo, 2023 sera sans doute la meilleure année enregistrée à KERHAMON depuis la mise en place de la station. La barre des 5OO poissons sera t’elle atteinte ?

Le bilan est beaucoup moins satisfaisant concernant le saumon, tant les poissons de printemps dont la migration s’achève  (57 PHM) que les castillons car avec 5 poissons à la mi juin, le bilan est très préoccupant… sauf à ce que la saison 2023 soit tardive. Nous serons fixés à la prochaine grande marée. D’ici là croisons les doigts !

1O truites de mer (finnock) à ce jour

 RESTAURATION DU TRAONIG KERNE … SUITE

18 volontaires (1) se sont retrouvés samedi 17 juin dans la vallée du Traonig Kerné, affluent de la Flèche, enfoui sous les broussailles et une végétation rivulaire excessive.

Cette opération, sous maîtrise d’ouvrage du Syndicat de bassin du Bas-Léon et dans le prolongement du programme 2O22,  a permis la remise en état de  la totalité  ce magnifique ruisseau frayère. Reste à traiter une section médiane de 2OO mètres environ-  au titre de la continuité écologique –  car le passage d’un chaos rocheux suite aux fortes crues des dernières années, constitue un  obstacle  infranchissable pour les géniteurs farios de petite taille (2).

Cette restauration sera réalisée par entreprise sous la conduite du syndicat de bassin.

Ainsi sera rétablie la libre circulation des migrateurs mais également loches, chabots, vairon, sur cet affluent qui a par ailleurs subi de fortes pollutions agricoles au cours des dernières années. Rappelons que suite à nos plaintes,  des procédures contentieuses sont en cours. A suivre donc.

(1) Merci à l’AAPPMA de Daoulas et à son président, Jean Robert DUPONT, pour leur participation à ce chantier

(2) quelques géniteurs de truites de mer aux capacités de nage exceptionnelles, on réussi à franchir cet impressionnant chaos, 4 frayères ayant été dénombrées en décembre 2O22.