POLLUTIONS A LA UNE AU TRIBUNAL DE BREST

Le pôle régional spécialisé dans les atteintes à l’environnement a siégé pratiquement durant 7 heures non stop, jeudi dernier 4 mai à Brest pour juger des pollutions de la Penzé et de La Flèche (pollutions du 16 O7 et du 23 décembre 2021) voir nos actualités de 2021…….
http://www.elorn-aappma.com/2021/07/29/nouvelles-estivales-en-vrac/

Pour notre part, nous étions concernés par les pollutions (récurrentes) de la Flèche pour laquelle nous nous sommes constitués partie civile et nos voisins de l’AAPPMA de Morlaix par celle de la Penzé.

Les pollueurs n’ont pas passé une journée particulièrement agréable à la barre, face à des magistrats de plus en plus pointus sur ce type de dossiers.

 Les jugements ont été mis en délibéré jusqu’au 29 juin;

A suivre donc.  Nous aurons l’occasion de développer ces sujets sensibles qui défrayent régulièrement la chronique, plusieurs dizaines de pollutions agricoles ayant entraîné le plus souvent de fortes mortalités de poissons dans le département au cours de ces dernières années.

Nous attendons des jugements exemplaires, tant au civil qu’au pénal. Nous restons mobilisés et  déterminés pour faire reconnaître les principes des dommages écologiques graves, Une démarche technique, complexe et chronophage que nous développons en lien avec de multiples partenaires associatifs ; la fédération départementale des AAPPMA, les AAPPMA voisines (les Abers, Daoulas, Morlaix), Eau et Rivières de Bretagne mais également des bureaux d’études spécialisés.

SAUMONS DE PRINTEMPS : ON TOUCHE  (presque) LE FOND ?.

Image d’archive de la station de vidéo comptage de Kerhamon représetant 3 saumons remontant le courant en 2020.

 11 saumons de printemps enregistrés au vidéo comptage de Kerhamon à la mi avril ! Même si quelques migrateurs ont franchi les grilles, cet échappement concerne un petit nombre de poissons. La grande question qui se pose ; la  migration printanière 2O23 va t’elle toucher le fond ?

 Certes en 2014 nous étions à peu près dans la même situation qui c’était fortement améliorée en mai. Espérons qu’il en soit de même en 2023.  Ce serait une heureuse surprise pour ne pas dire un miracle dans un contexte général très préoccupant dans la plupart des pays.

CHUTE D’UN GEANT !

  

 

Tristesse et désolation, suite à la tempête Mathis du   30 au 31 mars 2023 un des 4 ou 5  plus beaux hêtres de la vallée de l’Elorn a rendu l’âme sur la commune de la  Roche Maurice . Dans sa chute un chêne de belle taille s’est également écroulé. La rivière est totalement obstruée. (voir photos).

Les salariés et les bénévoles de l’ AAPPMA de l’Elorn se sont attelés à l’ouvrage mardi  12 avril après midi avec le riverain. Il faudra plusieurs chantiers et beaucoup « d’huile de coude » pour venir à bout de ce géant, d’autant qu’il n’existe aucun accès pour travailler avec des engins.

EN ROUTE VERS LE GRAND LARGE !

Les jeunes smolts ont été élevés durant 18 mois au Quinquis

 

Une fois relâchés, ils dévaleront le cours d’eau direction l’Atlantique Nord

Jeudi 13 avril, environ 10000 smolts issus de la salmoniculture du Quinquis ont quitté leurs bassins pour rejoindre l’Elorn, direction  l’Atlantique Nord.

 Les premiers rescapés de cette incroyable odyssée marine seront de retour durant l’été 2O24 sous forme de castillons (1) (de 5O à 67 cm 1 Kg à 2 K 5OO kg) après un hiver passé en mer (1HM). Les poissons ayant effectué un séjour marin de 2 hivers (PHM) reviendront au printemps 2O25 sous forme de saumons de printemps de 65 cm à 8O/ 9O cm environ (3 kg à 5/6 kgs voir +). Les gros saumons de 3 hivers de mer ont pratiquement disparu (poisson de 1 mètre et parfois plus de  1O Kg).

Le taux de retour de smolts produits en pisciculture est au maximun de l’ordre de 3 à 4 %.  Pour les smolts sauvages, aujourd’hui  au delà de 5 %;

 Au cours de ces dernières décennies, le taux de survie marin s’est écroulé. Dans les années 70, il était de l’ordre de 15 %, parfois jusqu’à 20 % !. En cause l’impact du réchauffement climatique et plus encore la raréfaction des poissons fourrage base de nourriture du saumon (et de bien d’autres espèces) du fait de la scandaleuse pêche pratiquée, entre autre par les Danois (farine de poissons pour alimenter notamment les élevages intensifs de saumons Norvégiens).  Plus de 3 kg de poisson fourrage sont nécessaire pour produire 1 kg de saumon dans ces « fermes »; Elles sont à l’origine d’un véritable désastre écologique pour les populations de saumons sauvages sur de nombreuses rivières Norvégiennes (voir entre autre problème parasitaire Gyrodactylus Salaris) mais également en Ecosse. Les populations de truites de mer sauvages sont également touchées.

La production de smolts au Quinquis, mis au point SUR CE SITE par les scientifiques du CNEXO-COB (1) à la fin des années 7O  est assurée par les salariés et les bénévoles de l’AAPPMA Elle est financée dans le cadre de la compensation, versée par le syndicat de bassin de l’Elorn, liée au barrage du Drennec dont la construction (1981) a ennoyé les frayères ou zones de reproduction du saumon (et de la truite (3). Les smolts du Quinquis sont identifiés par ablation de l’ adipeuse, petite excroissance graisseuse située entre la nageoire caudale et la dorsale, ce qui permet de les  identifier lors de la passage devant la caméra à la station de Kerhamon.

(1) ou saumon d’été, grisle en anglais,  gwennig en Breton

(2) CNEXO-COB ; Centre National d’Exploitation des Océans, Centre Océanologique de Bretagne, aujourd’hui l’IFREMER;

(3) la construction de ce barrage a également impacté les migrations de l’anguille, une espèce en voie de disparition et en danger critique d’extinction selon l’UICN (Union Internationale de  Conservation de la Nature)

OPEN MOUCHE DU DRENNEC : UNE REUSSITE

 

Malgré un temps frisquet « sauce Monts d’Arrée » ce rendez vous du 1er avril a été réussi.  

En chiffres: Classements Open Drennec 2023

11 équipes de 2 moucheurs ont participé au tout premier Open du Drennec sur le parcours mouche du Lac du Drennec.

11 contrôleurs

161 truites capturées toutes remises à l’eau

La moyenne de prise était d’environ 7 poissons par pêcheur.

2 truites de 49 cm ont été sorties et remises à l’eau

un grand merci à tous les bénévoles qui se sont mobilisés pour assurer le  bon déroulement de cette manifestation (barnum, repas; etc…) les commissaires,… etc…

Remerciements au syndicat de bassin, propriétaire du lac qui nous amodie le droit de pêche, et qui nous permis d’organiser cette manifestation.

MERCI à Gaël Bergot de la Fédération française des pêches sportives, commission pêche à la mouche.

A l’évidence une expérience à renouveler et à amplifier. Des projets sont en gestation….pour 2024 

Espérons que les collectivités locales (communauté de communes de Landivisiau, communes de Sizun et de Commana) se mobilisent autour de ces évènements à venir, vecteurs de retombées économiques non négligeables dans les environs (gîtes, restaurants….)

Plus de photos de l’événement 


(TIMIDES) PREMIERS SAUMONS DE PRINTEMPS !

Avec 8 poissons comptés au vidéo comptage au 24 mars, même si quelques migrateurs ont pu franchir les grilles profitant des forts débits, nous nous acheminons vers une migration printanière 2023 en berne.

Puissent les semaines à venir démentir ces prévisions une nouvelle fois préoccupantes.

Il s’avère donc, que les membres de la commission migrateurs, mise en place par la fédération départementale des AAPPMA du Finistère en 2018 – dans le cadre de la démarche RENOSAUM avaient  vu juste  en demandant au titre de la LC (limite de Conservation) une division par plus de 2 des quotas des saumons de printemps. (210 contre 481 précédemment pour toutes les rivières du département, dont 20 sur l’Elorn (contre 50 précédemment).

 Hélas, au rythme ou la situation du saumon atlantique évolue, il pourrait s’avérer que ces quotas PHM 2023 soient encore « trop optimistes ».
Ceci précisé, il conviendra que les « sommités » scientifiques régionales expliquent à la communauté des saumoniers, les raisons du quota appliqué sur le SCORFF  pour la période 2023-2027 à savoir : 45 poissons  !

 Quelques rappels s’agissant du Scorff  : 96 PHM en moyenne sur la période 1993-2019, 44 en 2021 et guère mieux en 2022 ! 1 seul saumon passé au 16 mars, ce premier passage ayant été
enregistré le 4 mars!

Nul doute « qu’on » ne manquera pas de nous dire « qu’ils passent tous à côté » !

 Reste que tout cela fait qq peu désordre sur la rivière  » laboratoire », référente au plan régional.

Affaire à suivre  !

 

LE RAPPORT D’ACTIVITE 2022 EN LIGNE

Dans un souci de transparence et afin d’informer plus complètement toutes celles et ceux qui sont intéressés par les actions menées par l’AAPPMA peuvent consulter notre rapport d’activité 2022,  présenté à l’AG du 26 février dernier à la Roche Maurice (voir PDF).

Précisons que ce rapport est ensuite édité -(courant mai) sous forme de document papier à destination des élus, services techniques, administratifs et associatifs, partenaires  de l’AAPPMA.

Bonne lecture

Ce dimanche 19 mars au Family à Landerneau

 

« Le 19 mars prochain, le Syndicat de bassin de l’Elorn organise une grande journée « Tout savoir sur la pollution plastique de l’Elorn à la rade », au Family, à Landerneau !

Vous êtes invités à venir découvrir le résultat de 3 années d’études et d’actions menées sur la pollution plastique dans le cadre du projet Interreg « Preventing Plastic Pollution ».

Au programme :
10h-12h : Ramassage de déchets
14h-18h : Escape game (Le Chapelecteur) et stands d’animation (Océanopolis, Labocéa, Syndicat de bassin de l’Elorn)

15h : Spectacle famille « Un océan de plastique »

16h : Conférence « La pollution plastique, de la source à la rade » (avec le Syndicat de bassin de l’Elorn, Labocea, Actimar et le CNRS)

Plus d’informations sur : www.ramassage-elorn.fr« 

ECHOS D’OUVERTURE

Au lac du Drennec, près d’une centaine de pratiquants étaient au rendez vous. Peu d’infractions constatées. Le nombre de captures d’arc était en baisse par rapport à l’an dernier malgré un peuplement identique. Après un rapide sondage auprès des pêcheurs nous avons évalué à plus de 120, le nombre de nuitées engendrées par cette période d’ouverture par les seuls habitués du lac. Un élément que les élus du secteur continuent semble t’il à ignorer… alors même que certains d’entre eux accueillent des touristes pêcheurs tous les ans. Affaire à suivre !

Autre constatation positive : en matinée une vingtaine de farios remises à l’eau, ce qui est certes en baisse par rapport à 2022 mais qui tendrait à démontrer –  alors que la remontée dans la trappe durant la période de migration  automnale s’est écroulée (215 en 2021, 25 en 2022)-  qu’une partie de cette population emblématique de truite de lac a réussi à survivre, malgré les conditions estivales à priori létales (30° C en surface, 2O° en profondeur). Il semble donc que la souche présente une forte capacité d’adaptation aux conditions extrêmes,  vraisemblablement liée aux apports d’eau de source dans le lac.

En rivière,  excellents échos surtout en début de matinée. On imagine ce que serait la richesse en fario de l’Elorn si elle n’avait pas à supporter la très forte prédation du cormoran qui chaque prélève des milliers de truites (sans compter tacons, anguille…).

Saumons /  le premier migrateur étant entré en rivière qq jours avant l’ouverture, évidemment pas de miracle à attendre. Une bien triste situation lorsque l’on se rémémore les ouvertures d’antan. Croisons les doigts en  priant St Pierre et en  espérant que la migration de printemps 2023 soit décalée.  Rappelons que le quota saumon de printemps est fixé à 20 poissons en 2023.