NOUVELLES EN VRAC

Saumon ; la montaison estivale 2O19 est bien terminée. Il faut espérer une reprise de la migration aux crues d’automne mais d’ores et déjà il est clair que l’année ne sera pas un grand cru. Nous voilà début septembre et  il ne fait aucun doute que la barre des 6OO poissons ne sera pas atteinte.

Les inventaires IA (indices d’abondance) permettant de connaître l’abondance des juvéniles saumon (O+=) (issue de la ponte 2O18) viennent d’être réalisées et comme nous le redoutions, au vu de la faiblesse du nombre de frayères recensées en décembre 2O18, les densités relevées sont très médiocres et très en deçà des moyennes enregistrées depuis 1998. Un nouvel indicateur qui démontre si besoin était que la situation du saumon atlantique se dégrade.

Truites : nous n’avons pas d’informations précises et récentes sur les résultats de la pêche en rivière, par contre très bons échos du lac du Drennec, tant concernant les arcs que les farios dont les captures assez régulières nous sont toujours signalées.

 

 

LA MIGNONNE SINISTREE

Nos amis et voisins de l’AAPPMA de DAOULAS ET ENVIRONS vivent un véritable calvaire depuis le début de cet été. Pour la troisième fois, une très forte pollution issue d’un élevage porcin du
TREHOU (un déversement de IOO M3) a achevé la rivière.

Désormais la MIGNONNE et plusieurs de ses affuents sont véritablement sinistrés car les mortalités piscicoles ont été massives. A noter que la préfecture a même pris un arrêté interdisant la récolte des coquillages dans l’estuaire.

Les gestionnaires des AAPPMA de DAOULAS et tous les amis et les défenseurs des rivières sont écoeurés, révoltés, indignés. Mercredi soir un rassemblement spontané s’est tenu au TREHOU à l’occasion d’une réunion du Conseil municipal.

Cette dernière pollution agricole  « accidentelle » (1) est la 23ème du genre dans le FINISTERE depuis début 2O18… ce qui n’empêche pas l’agence de l’Eau LOIRE BRETAGNE de se réjouir de la situation Finistérienne où… 6O % des masses d’eau seraient en bon état. Interdit de rire !

A quand et sur quelle rivière la prochaine catastrophe ?

Il n’y a plus de mots pour qualifier ce massacre à grande échelle qui trouve la plupart du temps son origine dans des élevages récents et généralement équipés pour le traitement des lisiers. Depuis de longues années, nous ne cessons d’alerter les autorités sur le fait que ces établissements industriels sont de véritables bombes à retardement. Des contrôles sont en cours au plan technique et administratif pour tenter de sécuriser ces élevages. Il n’est certes jamais trop tard pour bien faire mais l’administration et les décideurs se réveillent bien tard alors même que ces problèmes sont récurrents depuis plus de vingt ans.

Pour notre part, nous considérons que la maîtrise de ces élevages  implique une compétence industrielle ainsi qu’une culture du  risque industriel. 

Un métier, une culture que les éleveurs ne possèdent pas. Face à ce décalage et la concentration continue de la production porcine (et demain bovine) la situation ne fera qu’empirer et ces pollutions vont se multiplier, d’autant plus  que les structures de nombreux bâtiments d’élevage vieillissent mal. Bonjour les dégâts !

Quoiqu’il en soit, les défenseurs de l’eau et des rivières ne resteront pas inertes face à ce massacre.

A suivre.

(1) Question ; combien de temps faut il pour que  1OO M3 de lisier –
soit l’équivalent de 3 semi- remorques, -s’écoulent dans une rivière ?
Nous attendons la réponse avec impatience… .

Un petit échantillonnage des truites mortes suite à la dernière pollution, on notera la présence d’au moins trois truites de mer