QUID DE LA MIGRATION ESTIVALE DES CASTILLONS ?

Castillon en activité

Castillon en activité  –  Photo Renaud Layadi

 

Après une faible migration de saumon de printemps (moins de 60 poissons à ce jour) les conditions ne sont pas au top pour favoriser la montée estivale des castillons.

Avec  230 poissons c’est un peu mieux qu’en 2021 qui fut une triste année pour les « 1 hiver de mer » (1HM). Les débits faibles – malgré le soutien d’étiage salutaire du lac du Drennec qui maintient des conditions de pêche correctes pour la truite –  et les successions de journées chaudes la situation n’est pas optimale, loin s’en faut,  pour cette migration estivale 2022.

Espérons que la migration 2022 ne soit pas encore en deçà de celle déjà en berne de 2021. (317 poissons )

Seule bonne nouvelle,   2022, depuis plus de 10 ans, sera la meilleure année pour la migration des aloses  (+ de 220 poissons, sans compter la population installée en aval de la station de Kerhamon).

Les débits s’abaissent partout, particulièrement sur les affluents torrentueux de la rive gauche et il faut espérer qu’août ne soit pas caniculaire et que nous pourrons bénéficier de quelques pluies pour limiter « les dégâts » car nous pourrions alors assister à l’assèchement du petit chevelu avec des conséquences lourdes pour les populations piscicoles.

A suivre et en attendant croisons les doigts !

L’INCENDIE DANS LES MONTS D’ARREE

Le Tuchenn Kador ©AAPPMA de l’Elorn

©AAPPMA de l’Elorn

pour compléter la lecture, lien vers article du Télégramme

Le feu a parcouru une surface de plus de 1 700 hectares dans les Monts
d’Arrée dont les zones de tourbières aux sources de l’Elorn au pied du
Tuchenn Gador.

A première vue, pour l’instant pas de mortalités piscicoles constatées
sur le Haut Elorn en amont du lac  où le débit est déjà très faible. Il
convient toutefois d’être vigilant car en cas de pluies fortes, les
cendres pourraient rejoindre la rivière comme celà a déjà été le cas par
le passé avec des conséquences directes sur le milieu aquatique et la
faune piscicole; A l’inverse des pluies modérées et  un temps humide et
frais peuvent favoriser « un revégétalisation rapide ». Les incendies dans
les Monts d’Arrée ce n’est en effet pas une première !

Plus préoccupant  :  la baisse des débits sur toutes les rivières du
département. L’Elorn qui bénéficie de la réserve du Drennec sera selon
tout vraisemblance largement sollicitée en particulier pour des
transferts d’eau via la Bas Léon, vu la situation sur l’Aber Wrac’h.
Quid du pompage de Goas Moal via le Haut Léon ?

Cette situation doit amener tous les partenaires, en charge de la
politique de  l’eau, à promouvoir une véritable politique d’économie de
la ressource pour les années et décennies à venir car l’    Elorn, sauf
à sacrifier la rivière, n’a pas pour vocation à devenir la vache à eau
du département.

Dans les jours à venir, Les débits réservés à l’aval de Pont ar Bled
seront donc inévitablement « revus à la baisse » comme les dispositions
règlementaires le permettent… ce qui risque d’avoir un impact en aval
du point de pompage, surtout si la sécheresse devait perdurer, ce qui 
semble inévitable car nous ne sommes encore qu’en juillet.

Sans changement de temps radical et durable,  la fin de la saison
estivale, voir la saison automnale, risque bien d’être à haut risque
d’autant que la moindre pollution aura dans ces conditions, de graves
conséquences.

Ce nouvel épisode doit nous rappeler que les effets du changement
climatique sont déjà à l’oeuvre et ne feront que s’accentuer ce qui
exige une politique forte de préservation de la qualité (et de la
quantité) des eaux. Hélas,  rien n’indique, bien au contraire, que l’on
s’oriente dans cette direction : l’artificialisation du bassin versant
de L’ELORN se poursuit ainsi que  l’intensification du modèle agricole
(voir entre autre le développement de la méthanisation).

Conférence 3 : Le changement climatique : Quels impacts sur la biodiversité aquatique ?

Fondée en 1985, la Maison de la Rivière et de la Biodiversité de Sizun (MRB) met depuis lors son expertise et son énergie au service de l’éducation à l’environnement. En 2022, la MRB poursuit son indéfectible engagement de transmission et de « porter à connaissance » en cohérence avec les défis environnementaux contemporains.

La Maison de la Rivière et de la Biodiversité propose donc un cycle itinérant de conférences grand public intitulé : « Le changement climatique et ses conséquences sur les milieux aquatiques : Quel avenir pour le Massif Armoricain ? »

Cette série d’évènements a pour objectif principal de mettre à la portée du grand public les conclusions retentissantes du dernier rapport du GIEC, dont chaque citoyen a inévitablement entendu parler sans pour autant avoir eu accès aux clés de compréhension ou de lecture.

Faisant intervenir des experts, scientifiques et climatologues reconnus en la matière, ces conférences donnent les éléments clés pour comprendre le changement global à l’œuvre, son rôle dans la crise écologique ainsi que ses effets sur les écosystèmes d’eau douce particulièrement exposés.

Le cycle de conférences proposé s’organise autour de 4 dates telles que :

  • Conférence 1 : « Le climat, qu’est-ce que c’est ? » – 28/01/22 – salle St-Ildut à Sizun – à partir de 18H00 – gratuit ;
  • Conférence 2 : « Quelles projections climatiques pour le massif armoricain ? » – 29/04/22 – Ti Menez Are à Brasparts – à partir de 18H00 – gratuit ;
  • Conférence 3 : « Le changement climatique : Quels impacts sur la biodiversité aquatique ? » – 08/07/22 – salle de l’Arvest – à partir de 18H00 – gratuit ;
  • Conférence 4 : « Le changement climatique : Quels impacts sur l’eau douce ? » – 28/10/22 – Carhaix-Plouguer – salle du Karaez Park – à partir de 18H00 – gratuit.

Pour chacune d’elles une attention toute particulière est apportée au fait d’expliquer les effets locaux de ces phénomènes globaux. Ces conférences sont centrées sur le Massif Armoricain et mettent l’accent sur l’existence de solutions réalistes et concrètes permettant de faire face à la crise climato-écologique à l’œuvre.

Les données de connaissance scientifique relevant du bien commun et parce qu’il est plus que jamais essentiel de garantir au plus grand nombre l’accès à ces connaissances, la MRB propose un évènement gratuit et ouvert à tous.

Lors de la conférence du 08 juillet, le public pourra apprécier les interventions de :

  • Pierre Tandeo (enseignant-chercheur à l’IMT Atlantique de Brest et administrateur de la MRB) ;
  • Christophe Piscart (Directeur de Recherche CNRS au laboratoire ECOBIO de l’Université de Rennes 1) ;

… qui mettront à la portée de chacun des cas concrets d’impacts du dérèglement climatique sur la biodiversité associée aux milieux aquatiques.

Cette soirée de conférence offre également une soirée de concert (Soïg Sibéril) et d’exposition (Rémi Masson photos subaquatiques) permettant au public, toujours au contact de nos experts, de s’approprier les enjeux associés aux milieux aquatiques par une entrée d’ordre plus sensible.

Rendez-vous à la salle de l’Arvest, à partir de 18H00, gratuit (l’apéritif est également offert).

Pour de plus amples informations, contactez Bertrand LOHEAC ou Pierre TANDEO au 02 98 68 86 33. Site internet : https://maison-de-la-riviere.com.

 

 

Conférence 3 : Le changement climatique : Quels impacts sur la biodiversité aquatique ?

En perspective des rapports du GIEC*, les travaux de l’IPBES** objectivent clairement l’effondrement du vivant en tant qu’urgence absolue de la crise écologique. Lors de cette conférence, les impacts du changement climatique sur la biodiversité mondiale et locale sont appréhendés au travers d’un focus sur l’état de fonctionnalité des écosystèmes aquatiques. Cette conférence sensibilise le grand public à la notion de « services écosystémiques », qui désigne l’ensemble des biens et services, matériels ou immatériels produits par l’écosystème au bénéfice de nos sociétés humaines. L’adaptation réussie aux changements climatiques que nous allons traverser dépend de la conservation et la restauration des écosystèmes.

*GIEC : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

**IPBES : Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques

CHANTIER DU SAMEDI 25 JUIN SUR LA FLECHE

Pas moins de 41 bénévoles ce sont réunis ce samedi 25 juin au matin, repartis en six équipes les courageux bénévoles ont réussi à venir à bout de ce chantier délicat…

Au programme de cette opération ; enlèvement d’embâcles, consolidation de la berge, nettoyage complet d’une berge tout en maintenant des abris naturels, il y en avait pour tout le monde.

Un grand merci à nos bénévoles, a ceux de l’AAPPMA des Abers pour leurs travails ainsi qu’à la presse et aux élus de la vallée de s’être déplacés.

Une superbe opération.