L’INCENDIE DANS LES MONTS D’ARREE

Le Tuchenn Kador ©AAPPMA de l’Elorn

©AAPPMA de l’Elorn

pour compléter la lecture, lien vers article du Télégramme

Le feu a parcouru une surface de plus de 1 700 hectares dans les Monts
d’Arrée dont les zones de tourbières aux sources de l’Elorn au pied du
Tuchenn Gador.

A première vue, pour l’instant pas de mortalités piscicoles constatées
sur le Haut Elorn en amont du lac  où le débit est déjà très faible. Il
convient toutefois d’être vigilant car en cas de pluies fortes, les
cendres pourraient rejoindre la rivière comme celà a déjà été le cas par
le passé avec des conséquences directes sur le milieu aquatique et la
faune piscicole; A l’inverse des pluies modérées et  un temps humide et
frais peuvent favoriser « un revégétalisation rapide ». Les incendies dans
les Monts d’Arrée ce n’est en effet pas une première !

Plus préoccupant  :  la baisse des débits sur toutes les rivières du
département. L’Elorn qui bénéficie de la réserve du Drennec sera selon
tout vraisemblance largement sollicitée en particulier pour des
transferts d’eau via la Bas Léon, vu la situation sur l’Aber Wrac’h.
Quid du pompage de Goas Moal via le Haut Léon ?

Cette situation doit amener tous les partenaires, en charge de la
politique de  l’eau, à promouvoir une véritable politique d’économie de
la ressource pour les années et décennies à venir car l’    Elorn, sauf
à sacrifier la rivière, n’a pas pour vocation à devenir la vache à eau
du département.

Dans les jours à venir, Les débits réservés à l’aval de Pont ar Bled
seront donc inévitablement « revus à la baisse » comme les dispositions
règlementaires le permettent… ce qui risque d’avoir un impact en aval
du point de pompage, surtout si la sécheresse devait perdurer, ce qui 
semble inévitable car nous ne sommes encore qu’en juillet.

Sans changement de temps radical et durable,  la fin de la saison
estivale, voir la saison automnale, risque bien d’être à haut risque
d’autant que la moindre pollution aura dans ces conditions, de graves
conséquences.

Ce nouvel épisode doit nous rappeler que les effets du changement
climatique sont déjà à l’oeuvre et ne feront que s’accentuer ce qui
exige une politique forte de préservation de la qualité (et de la
quantité) des eaux. Hélas,  rien n’indique, bien au contraire, que l’on
s’oriente dans cette direction : l’artificialisation du bassin versant
de L’ELORN se poursuit ainsi que  l’intensification du modèle agricole
(voir entre autre le développement de la méthanisation).

Publié dans L'Elorn, le lac du Drennec, vie associative