UNE INAUGURATION REUSSIE

Photographies : ©Maryvonne Troël

Après de nombreux mois de travail bénévole, le sentier d’interprétation de KERHAMON sur le parcellaire propriété de la fédération des AAPPMA du Finistère a été inaugurée par cette fraîche matinée du 2 décembre. La quasi totalité des invités avaient répondu présents (communes de Plouédern, la Roche Maurice) ainsi que des organismes partenaires (Syndicat de Bassin, Eau du Ponant….) et plusieurs associations et de nombreux bénévoles.

Talus- murets, panneaux, textes, illustrations, ravalement et peinture de la station, soudure des balustrades sur la passerelle, installations des ganivelles,  etc.. ont été réalisés par des bénévoles. Trois entreprises ont apporté également leur concours volontairement (peinture (Luis Mendés), pupîtres de bois, (Ateliers LE BER)  plomberie (Régis Even).

Deux artistes ont été commandées, d’une part pour la réalisation de la fresque (Camille Durand), d’autre part pour le poster illustrant la biodiversité de la vallée de L’Elorn (Aurore Colliou).

Un grand merci au mécène (la Poule Rousse) pour le financement de la fresque et des 8 panneaux d’information qui agrémentent les abords du sentier.

Pour plus de précisions, notamment sur les projets à venir sur ce site, voir le discours du président Jean Yves Kermarrec en PDF.

Prochaine étape ; lancement d’une souscription pour un projet de réalisation d’une sculpture en Kersantite représentant un saumon (3 à 4 m de haut).

ET MAINTENANT ON FAIT QUOI ???

Depuis le passage de la tempête CIARAN dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, notre association ne cesse d’alerter les collectivités en charge de la gestion de la rivière. Parallèlement, des riverains angoissés et lourdement impactés par la chute de très gros arbres ne cessent de nous appeler, de même que des administrations comme la DREAL qui ne peut plus effectuer ses mesures de débits corrects en aval de la station de Pont Ar Bled, du fait du « freinage » des courants par la présence de multiples ’embâcles.
Précisons que ces mesures sont destinés à assurer l’alerte inondation pour la ville de Landerneau !

Le maire de la Roche Maurice, commune la plus directement concernée (avec celle de landerneau) du fait de l’énorme quantité d’arbres tombés en amont du pont du bas bourg, répartis sur plus de 2 kms,  est intervenu  rapidement auprès de différents organismes en sollicitant l’organisation d’une réunion pour programmer les interventions qui vont prendre plusieurs semaines (voir  avantage) pour le retour à une situation normale, d’autant que les débits sont conséquents et risquent d’augmenter en cas de nouvelles précipitations.

Nous attendons … ce qui nous a amené à prendre rendez vous avec la presse au cours de ce week end, histoire…. de « peut être d’accélérer » !

Comme nous le répétons depuis plusieurs années, les moyens ne sont pas à la hauteur pour véritablement gérer correctement et de manière préventive les rives de l’ELORN, comme c’était le cas voici encore une décennie.

Rappelons que lors de la tempête 1999 l’agence de l’eau LOIRE BRETAGNE avait réagi rapidement. Autre époque, autre méthode !

Répondre ‘qu’il n’y a plus de sous » ne résiste pas une minute à une analyse sérieuse de la situation. Si nécessaire, chiffres à l’appui nous reviendrons publiquement sur le sujet !

Nous espérons que les élus en charge de ce dossier, à l’échelle du bassin versant, prendront quelques heures sur leur précieux temps, pour venir se rendre compte de la situation sur le terrain notamment entre Landivisiau et Landerneau !

A suivre

ELORN  RIVIERE JOLIE !

Ne boudons pas notre plaisir lorsque les nouvelles sont bonnes… ce qui est hélas de nos jours de moins en moins fréquent dans le domaine environnemental.

En cette fin de printemps, malgré l’ensoleillement persistant, les fonds de l’Elorn y compris sur  le cours inférieur et de la plupart de ses affluents, présentent un aspect  engageant, de beaux  champs de renoncules en fleur et un substrat quasi exempt d’algues filamenteuses.

 Cette tendance à l’amélioration (au plan visuel) , malgré les conditions météo favorisant le développement algal, peut être observée depuis 3/4 ans années alors que voici pas si longtemps, les fonds de la rivière présentaient en mars avril mai et parfois jusqu’en juin un aspect visqueux, gluant qui « disparaissait » partiellement avec l’apport du soutien d’étiage du lac du Drennec.

 Quelle est la raison de cette évolution ? Pour l’instant nous sommes incapables de répondre à cette question et il conviendra de regarder de près les résultats des analyses, notamment les teneurs en sels nutritifs.

Espérons que cette heureuse situation persiste – ce qui n’est pas garanti selon la pluviométrie – car c’est un régal de pêcher dans de telles conditions.

  Les truites sont de sortie, tout particulièrement les truitelles qui abondent sur certains tronçons.   Par contre, les plus beaux poissons sont boudeurs et peu actifs. Il est vrai que les vents d’est 
desséchants ne constituent pas les conditions les plus favorables.

CHUTE D’UN GEANT !

  

 

Tristesse et désolation, suite à la tempête Mathis du   30 au 31 mars 2023 un des 4 ou 5  plus beaux hêtres de la vallée de l’Elorn a rendu l’âme sur la commune de la  Roche Maurice . Dans sa chute un chêne de belle taille s’est également écroulé. La rivière est totalement obstruée. (voir photos).

Les salariés et les bénévoles de l’ AAPPMA de l’Elorn se sont attelés à l’ouvrage mardi  12 avril après midi avec le riverain. Il faudra plusieurs chantiers et beaucoup « d’huile de coude » pour venir à bout de ce géant, d’autant qu’il n’existe aucun accès pour travailler avec des engins.

ECHOS D’OUVERTURE

Au lac du Drennec, près d’une centaine de pratiquants étaient au rendez vous. Peu d’infractions constatées. Le nombre de captures d’arc était en baisse par rapport à l’an dernier malgré un peuplement identique. Après un rapide sondage auprès des pêcheurs nous avons évalué à plus de 120, le nombre de nuitées engendrées par cette période d’ouverture par les seuls habitués du lac. Un élément que les élus du secteur continuent semble t’il à ignorer… alors même que certains d’entre eux accueillent des touristes pêcheurs tous les ans. Affaire à suivre !

Autre constatation positive : en matinée une vingtaine de farios remises à l’eau, ce qui est certes en baisse par rapport à 2022 mais qui tendrait à démontrer –  alors que la remontée dans la trappe durant la période de migration  automnale s’est écroulée (215 en 2021, 25 en 2022)-  qu’une partie de cette population emblématique de truite de lac a réussi à survivre, malgré les conditions estivales à priori létales (30° C en surface, 2O° en profondeur). Il semble donc que la souche présente une forte capacité d’adaptation aux conditions extrêmes,  vraisemblablement liée aux apports d’eau de source dans le lac.

En rivière,  excellents échos surtout en début de matinée. On imagine ce que serait la richesse en fario de l’Elorn si elle n’avait pas à supporter la très forte prédation du cormoran qui chaque prélève des milliers de truites (sans compter tacons, anguille…).

Saumons /  le premier migrateur étant entré en rivière qq jours avant l’ouverture, évidemment pas de miracle à attendre. Une bien triste situation lorsque l’on se rémémore les ouvertures d’antan. Croisons les doigts en  priant St Pierre et en  espérant que la migration de printemps 2023 soit décalée.  Rappelons que le quota saumon de printemps est fixé à 20 poissons en 2023.

L’INCENDIE DANS LES MONTS D’ARREE

Le Tuchenn Kador ©AAPPMA de l’Elorn

©AAPPMA de l’Elorn

pour compléter la lecture, lien vers article du Télégramme

Le feu a parcouru une surface de plus de 1 700 hectares dans les Monts
d’Arrée dont les zones de tourbières aux sources de l’Elorn au pied du
Tuchenn Gador.

A première vue, pour l’instant pas de mortalités piscicoles constatées
sur le Haut Elorn en amont du lac  où le débit est déjà très faible. Il
convient toutefois d’être vigilant car en cas de pluies fortes, les
cendres pourraient rejoindre la rivière comme celà a déjà été le cas par
le passé avec des conséquences directes sur le milieu aquatique et la
faune piscicole; A l’inverse des pluies modérées et  un temps humide et
frais peuvent favoriser « un revégétalisation rapide ». Les incendies dans
les Monts d’Arrée ce n’est en effet pas une première !

Plus préoccupant  :  la baisse des débits sur toutes les rivières du
département. L’Elorn qui bénéficie de la réserve du Drennec sera selon
tout vraisemblance largement sollicitée en particulier pour des
transferts d’eau via la Bas Léon, vu la situation sur l’Aber Wrac’h.
Quid du pompage de Goas Moal via le Haut Léon ?

Cette situation doit amener tous les partenaires, en charge de la
politique de  l’eau, à promouvoir une véritable politique d’économie de
la ressource pour les années et décennies à venir car l’    Elorn, sauf
à sacrifier la rivière, n’a pas pour vocation à devenir la vache à eau
du département.

Dans les jours à venir, Les débits réservés à l’aval de Pont ar Bled
seront donc inévitablement « revus à la baisse » comme les dispositions
règlementaires le permettent… ce qui risque d’avoir un impact en aval
du point de pompage, surtout si la sécheresse devait perdurer, ce qui 
semble inévitable car nous ne sommes encore qu’en juillet.

Sans changement de temps radical et durable,  la fin de la saison
estivale, voir la saison automnale, risque bien d’être à haut risque
d’autant que la moindre pollution aura dans ces conditions, de graves
conséquences.

Ce nouvel épisode doit nous rappeler que les effets du changement
climatique sont déjà à l’oeuvre et ne feront que s’accentuer ce qui
exige une politique forte de préservation de la qualité (et de la
quantité) des eaux. Hélas,  rien n’indique, bien au contraire, que l’on
s’oriente dans cette direction : l’artificialisation du bassin versant
de L’ELORN se poursuit ainsi que  l’intensification du modèle agricole
(voir entre autre le développement de la méthanisation).