UN RENDEZ-VOUS TV A NE PAS MANQUER

Dimanche 21 MAI à 18 H 3O, sur France 5,  dans son excellente émission , « CPOLITIQUE » abordera le thème de l’écologie et les différentes approches entre les jeunes militants d’aujourd’hui et les vieille barbes d’Eau et Rivières de Bretagne et de l’AAPPMA de l’Elorn, toujours présents après plus d’un demi siècle de lutte sur le terrain  pour la protection de l’eau, des  rivières, du saumon atlantique et de la truite fario.

A priori un débat intéressant à ne pas rater.

SILENCE DANS LES CHAMPS

Fils de paysans bretons Nicolas Legendre est journaliste au Monde. »Silence dans les champs » est le fruit de sept ans de travail durant lesquels l’auteur a recueilli près de trois cents témoignages, au
sein de la profession agricole, chefs d’entreprises, salariés et cadres de coopératives, techniciens, syndicalistes, fonctionnaires, élus locaux, régionaux et nationaux, ministres, anciens ministres, militants environnementalistes…

Pour tous ceux qui se battent pour la défense des rivières, de l’eau et des salmonidés en Bretagne (et ailleurs) à lire absolument. Un livre de chevet en premier lieu pour la relève militante environnementaliste car cet ouvrage est un « morceau d’histoire » de notre Région que nul doit ignorer car pour savoir où l’on veut aller il faut savoir d’où l’on vient !

« une immersion glaçante dans le principal territoire agro-industriel de France ; la Bretagne » qui confirme ce que nombre d’entre nous vivons sur le terrain depuis des décennies.

Nul doute que l’ouvrage va faire « du reuz » dans certaines « chaumières ».

Edition Arthaud, 20 euros

POLLUTIONS A LA UNE AU TRIBUNAL DE BREST

Le pôle régional spécialisé dans les atteintes à l’environnement a siégé pratiquement durant 7 heures non stop, jeudi dernier 4 mai à Brest pour juger des pollutions de la Penzé et de La Flèche (pollutions du 16 O7 et du 23 décembre 2021) voir nos actualités de 2021…….
http://www.elorn-aappma.com/2021/07/29/nouvelles-estivales-en-vrac/

Pour notre part, nous étions concernés par les pollutions (récurrentes) de la Flèche pour laquelle nous nous sommes constitués partie civile et nos voisins de l’AAPPMA de Morlaix par celle de la Penzé.

Les pollueurs n’ont pas passé une journée particulièrement agréable à la barre, face à des magistrats de plus en plus pointus sur ce type de dossiers.

 Les jugements ont été mis en délibéré jusqu’au 29 juin;

A suivre donc.  Nous aurons l’occasion de développer ces sujets sensibles qui défrayent régulièrement la chronique, plusieurs dizaines de pollutions agricoles ayant entraîné le plus souvent de fortes mortalités de poissons dans le département au cours de ces dernières années.

Nous attendons des jugements exemplaires, tant au civil qu’au pénal. Nous restons mobilisés et  déterminés pour faire reconnaître les principes des dommages écologiques graves, Une démarche technique, complexe et chronophage que nous développons en lien avec de multiples partenaires associatifs ; la fédération départementale des AAPPMA, les AAPPMA voisines (les Abers, Daoulas, Morlaix), Eau et Rivières de Bretagne mais également des bureaux d’études spécialisés.

SAUMONS DE PRINTEMPS : ON TOUCHE  (presque) LE FOND ?.

Image d’archive de la station de vidéo comptage de Kerhamon représetant 3 saumons remontant le courant en 2020.

 11 saumons de printemps enregistrés au vidéo comptage de Kerhamon à la mi avril ! Même si quelques migrateurs ont franchi les grilles, cet échappement concerne un petit nombre de poissons. La grande question qui se pose ; la  migration printanière 2O23 va t’elle toucher le fond ?

 Certes en 2014 nous étions à peu près dans la même situation qui c’était fortement améliorée en mai. Espérons qu’il en soit de même en 2023.  Ce serait une heureuse surprise pour ne pas dire un miracle dans un contexte général très préoccupant dans la plupart des pays.

EN ROUTE VERS LE GRAND LARGE !

Les jeunes smolts ont été élevés durant 18 mois au Quinquis

 

Une fois relâchés, ils dévaleront le cours d’eau direction l’Atlantique Nord

Jeudi 13 avril, environ 10000 smolts issus de la salmoniculture du Quinquis ont quitté leurs bassins pour rejoindre l’Elorn, direction  l’Atlantique Nord.

 Les premiers rescapés de cette incroyable odyssée marine seront de retour durant l’été 2O24 sous forme de castillons (1) (de 5O à 67 cm 1 Kg à 2 K 5OO kg) après un hiver passé en mer (1HM). Les poissons ayant effectué un séjour marin de 2 hivers (PHM) reviendront au printemps 2O25 sous forme de saumons de printemps de 65 cm à 8O/ 9O cm environ (3 kg à 5/6 kgs voir +). Les gros saumons de 3 hivers de mer ont pratiquement disparu (poisson de 1 mètre et parfois plus de  1O Kg).

Le taux de retour de smolts produits en pisciculture est au maximun de l’ordre de 3 à 4 %.  Pour les smolts sauvages, aujourd’hui  au delà de 5 %;

 Au cours de ces dernières décennies, le taux de survie marin s’est écroulé. Dans les années 70, il était de l’ordre de 15 %, parfois jusqu’à 20 % !. En cause l’impact du réchauffement climatique et plus encore la raréfaction des poissons fourrage base de nourriture du saumon (et de bien d’autres espèces) du fait de la scandaleuse pêche pratiquée, entre autre par les Danois (farine de poissons pour alimenter notamment les élevages intensifs de saumons Norvégiens).  Plus de 3 kg de poisson fourrage sont nécessaire pour produire 1 kg de saumon dans ces « fermes »; Elles sont à l’origine d’un véritable désastre écologique pour les populations de saumons sauvages sur de nombreuses rivières Norvégiennes (voir entre autre problème parasitaire Gyrodactylus Salaris) mais également en Ecosse. Les populations de truites de mer sauvages sont également touchées.

La production de smolts au Quinquis, mis au point SUR CE SITE par les scientifiques du CNEXO-COB (1) à la fin des années 7O  est assurée par les salariés et les bénévoles de l’AAPPMA Elle est financée dans le cadre de la compensation, versée par le syndicat de bassin de l’Elorn, liée au barrage du Drennec dont la construction (1981) a ennoyé les frayères ou zones de reproduction du saumon (et de la truite (3). Les smolts du Quinquis sont identifiés par ablation de l’ adipeuse, petite excroissance graisseuse située entre la nageoire caudale et la dorsale, ce qui permet de les  identifier lors de la passage devant la caméra à la station de Kerhamon.

(1) ou saumon d’été, grisle en anglais,  gwennig en Breton

(2) CNEXO-COB ; Centre National d’Exploitation des Océans, Centre Océanologique de Bretagne, aujourd’hui l’IFREMER;

(3) la construction de ce barrage a également impacté les migrations de l’anguille, une espèce en voie de disparition et en danger critique d’extinction selon l’UICN (Union Internationale de  Conservation de la Nature)

(TIMIDES) PREMIERS SAUMONS DE PRINTEMPS !

Avec 8 poissons comptés au vidéo comptage au 24 mars, même si quelques migrateurs ont pu franchir les grilles profitant des forts débits, nous nous acheminons vers une migration printanière 2023 en berne.

Puissent les semaines à venir démentir ces prévisions une nouvelle fois préoccupantes.

Il s’avère donc, que les membres de la commission migrateurs, mise en place par la fédération départementale des AAPPMA du Finistère en 2018 – dans le cadre de la démarche RENOSAUM avaient  vu juste  en demandant au titre de la LC (limite de Conservation) une division par plus de 2 des quotas des saumons de printemps. (210 contre 481 précédemment pour toutes les rivières du département, dont 20 sur l’Elorn (contre 50 précédemment).

 Hélas, au rythme ou la situation du saumon atlantique évolue, il pourrait s’avérer que ces quotas PHM 2023 soient encore « trop optimistes ».
Ceci précisé, il conviendra que les « sommités » scientifiques régionales expliquent à la communauté des saumoniers, les raisons du quota appliqué sur le SCORFF  pour la période 2023-2027 à savoir : 45 poissons  !

 Quelques rappels s’agissant du Scorff  : 96 PHM en moyenne sur la période 1993-2019, 44 en 2021 et guère mieux en 2022 ! 1 seul saumon passé au 16 mars, ce premier passage ayant été
enregistré le 4 mars!

Nul doute « qu’on » ne manquera pas de nous dire « qu’ils passent tous à côté » !

 Reste que tout cela fait qq peu désordre sur la rivière  » laboratoire », référente au plan régional.

Affaire à suivre  !

 

Ce dimanche 19 mars au Family à Landerneau

 

« Le 19 mars prochain, le Syndicat de bassin de l’Elorn organise une grande journée « Tout savoir sur la pollution plastique de l’Elorn à la rade », au Family, à Landerneau !

Vous êtes invités à venir découvrir le résultat de 3 années d’études et d’actions menées sur la pollution plastique dans le cadre du projet Interreg « Preventing Plastic Pollution ».

Au programme :
10h-12h : Ramassage de déchets
14h-18h : Escape game (Le Chapelecteur) et stands d’animation (Océanopolis, Labocéa, Syndicat de bassin de l’Elorn)

15h : Spectacle famille « Un océan de plastique »

16h : Conférence « La pollution plastique, de la source à la rade » (avec le Syndicat de bassin de l’Elorn, Labocea, Actimar et le CNRS)

Plus d’informations sur : www.ramassage-elorn.fr« 

L’Ecole de pêche fait son retour

RDV A LA MAISON DE LA RIVIERE 29450 SIZUN (et non plus au parking du lac comme indiqué précédemment) le mercredi 15 mars 2023 à 13h30

Pour les 7-17 ans, nous proposons l’école de pêche pour s’initier à la pêche et à la protection des milieux aquatiques.
Notre mission est de faire découvrir la pêche et de sensibiliser à l’environnement dans le respect d’un certain nombre
de valeurs :
• Le respect des poissons dont la capture raisonnée résulte de la connaissance de leurs modes de vie et des techniques de pêche

• Le respect de soi-même et d’autrui, qui doit inspirer le comportement du pêcheur à l’égard des autres usagers de l’eau et de son environnement

• La conscience du caractère fragile et irremplaçable des milieux aquatiques, de leur faune, de leur flore, des paysages qui leur sont associés, éléments d’un patrimoine environnemental indispensable à la qualité de la vie, à l’équilibre et à l’épanouissement de l’Homme.

Le matériel est fourni par l’AAPPMA.
Venir avec une tenue adaptée à la météo et des bottes.
Encadré par un animateur titulaire du Brevet Professionnel
de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport.
Inscription obligatoire par mail : aappmaelorn@orange.fr
5€ la séance (+permis pêche en cours de validité: 7€ pour les 7-12 ans et 22€ pour les 13-18 ans )

de 13h30 à 17h30

Chronique d’une pollution annoncée ou… dans l’attente d’une PROCHAINE catastrophe ?

un affluent du Mougau pollué

A peine installé depuis 8 mois, le méthaniseur du Mougau défraye la chronique. Un ru (voir photo)  proche de cette installation est comblé des déchets organiques en décomposition sur plusieurs centaines de mètres. Fort heureusement, ce « lessivat »  en décomposition n’a pas (encore) atteint le ruisseau du MOUGAU.  Un fossé ceinturant l’installation (c’était une de nos demandes aux services techniques) ayant détourné ce ruban nauséabont » qui serait issu du lessivage  d’un tas d’herbe à destination des bovins et du méthaniseur.

Cette pollution daterait de plusieurs semaines, voir de plusieurs mois. 

Si une maintenance aussi simple n’est pas assurée correctement qu’en sera t’il au prochain disfonctionnement du méthaniseur ?

L’enquête en cours sera, sans nul doute, riche d’enseignements et permettra, nous n’en doutons pas, de répondre à ces interrogations.

OFB, DDPP, Gendarmerie se sont déplacés sur place, ainsi  que notre association qui a immédiatement alerté la presse et  décidé de porter plainte.

Le sujet a été évoqué à la dernière Commission Locale de l’eau qui siégait le 1er février  à la mairie du Relecq Kerhuon. Nous avons rappelé aux membres de la commission tous les courriers que nous avons  cosignés avec Eau et Rivières de Bretagne  et adressés depuis plus d’un an à la préfecture, lesquels confirment en tous points la justesse de nos alertes et de nos craintes les plus vives.

A quand la prochaine catastrophe, avec rejets directs dans le lac et rupture d’approvisionnement en eau d’une bonne partie du Nord Finistère,  pour que l’on prenne conscience de l’enjeu sur ce site
stratégique du bassin versant du lac du Drennec ?

Faudra t’il organiser une nouvelle manifestation à COMMANA sur le site du Mougau ?  Rappelons que la manifestation  de fin juin 2019 avait mobilisé 650 participants !

Une affaire à suivre qui sera bien évidement développée lors de notre Assemblée générale du 26 février à la Roche Maurice