ET MAINTENANT ON FAIT QUOI ???

Depuis le passage de la tempête CIARAN dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, notre association ne cesse d’alerter les collectivités en charge de la gestion de la rivière. Parallèlement, des riverains angoissés et lourdement impactés par la chute de très gros arbres ne cessent de nous appeler, de même que des administrations comme la DREAL qui ne peut plus effectuer ses mesures de débits corrects en aval de la station de Pont Ar Bled, du fait du « freinage » des courants par la présence de multiples ’embâcles.
Précisons que ces mesures sont destinés à assurer l’alerte inondation pour la ville de Landerneau !

Le maire de la Roche Maurice, commune la plus directement concernée (avec celle de landerneau) du fait de l’énorme quantité d’arbres tombés en amont du pont du bas bourg, répartis sur plus de 2 kms,  est intervenu  rapidement auprès de différents organismes en sollicitant l’organisation d’une réunion pour programmer les interventions qui vont prendre plusieurs semaines (voir  avantage) pour le retour à une situation normale, d’autant que les débits sont conséquents et risquent d’augmenter en cas de nouvelles précipitations.

Nous attendons … ce qui nous a amené à prendre rendez vous avec la presse au cours de ce week end, histoire…. de « peut être d’accélérer » !

Comme nous le répétons depuis plusieurs années, les moyens ne sont pas à la hauteur pour véritablement gérer correctement et de manière préventive les rives de l’ELORN, comme c’était le cas voici encore une décennie.

Rappelons que lors de la tempête 1999 l’agence de l’eau LOIRE BRETAGNE avait réagi rapidement. Autre époque, autre méthode !

Répondre ‘qu’il n’y a plus de sous » ne résiste pas une minute à une analyse sérieuse de la situation. Si nécessaire, chiffres à l’appui nous reviendrons publiquement sur le sujet !

Nous espérons que les élus en charge de ce dossier, à l’échelle du bassin versant, prendront quelques heures sur leur précieux temps, pour venir se rendre compte de la situation sur le terrain notamment entre Landivisiau et Landerneau !

A suivre

LE JUSTICOU ANEANTI !

Après une année calme sur le front des pollutions et une rivière qui tout au long de cet été présentait un aspect plaisant,  fonds propres, herbiers en pleine santé, quasi absence d’algues filamenteuses,  Lundi 28 août, fin de la récréation :  le Justiçou a été anéanti sur toute sa longueur  – voir article ci après – (6 kms depuis les zones de sources jusqu’à sa confluence avec l’ Elorn c’est à dire à proximité immédiate de la station de pompage de Pont Ar Bled)

               

Suite à nos investigations de terrain complémentaires de l’association, réalisées mardi après midi,  nous avons pu constater avec écoeurement une mortalité piscicole massive, des centaines de truitelles de l’année (0+) 1  ainsi que des adultes de toutes tailles  qui n’ont pas résisté au flot destructeur. Cet inventaire rapide concernait un parcours de 500 mètres. Rapporté à la longueur détruite,  le massacre se chiffre en milliers de juvéniles, sans compter les poissons adultes.

Chose surprenante, alors qu’une pollution dont l’impact sur la vie piscicole a été très limité dans la traversée de Landerneau suite à une fuite sur le réseau d’eaux usées de la station de Landerneau, a fait l’objet de multiples articles de presse, informant le public  au jour le jour sur l’évolution de la situation, pas un mot des autorités compétentes sur l’origine précise de la pollution du Justiçou.

A notre grand étonnement  lorsque nous avons pris contact avec la presse mardi matin, l’information n’était toujours pas connue des journalistes alors même que les autorités compétentes (gendarmerie, communes, administrations, Eau du Ponant) connaissaient l’origine du sinistre et les circonstances du rejet!

QUESTION : la transparence en matière de pollution ne s’appliquerait-elle que pour les cas de pollutions urbaines ?

Nous attendons donc des organismes  officiels  – qui ont enquêté sur le terrain dès lundi matin – que toutes les informations utiles soit diffusées publiquement surtout dès lors que cette pollution a entraîné l’arrêt temporaire du pompage dans l’Elorn, pourtant située 7 kms en aval du rejet !
Pour + d’information voir site internet EAU ET RIVIERES de BRETAGNE « Polllution de l’Elorn, deux poids, deux mesures »

Plainte sera bien évidemment déposée par l’ AAPPMA de l’Elorn,

Une affaire à suivre

NB: nous tenons à jour le compteur du « jeu de massacre » qui dans le département depuis 2018 se chiffre à plus de cinquante pollutions massives depuis 2018, la quasi totalité issues d’élevages industriels. Merci qui ? 

 

BILAN DU PROGRAMME POISSONS MIGRATEURS 2015 – 2021

BILAN DU PROGRAMME POISSONS MIGRATEURS 2015 – 2021

Tous les responsables d’AAPPMA et Fédérations d’AAPPMA, ainsi que tout organisme et  personnes intéressés par les rivières et les poissons
migrateurs mais également les travaux réalisés en Bretagne en faveur de ces espèces, se doivent de consulter ce rapport paru sur le site
Bretagne Grands Migrateurs (26 mai 2023).

Ce bilan exhaustif permet d’avoir une vue par rivière, à l’échelle régionale, sur l’évolution des populations de poissons migrateurs (saumon atlantique, truite de mer, aloses, anguilles…) et surtout sur les travaux réalisés sur le terrain, notamment concernant la continuité écologique

Bravo à l’équipe technique de Bretagne Grands Migrateurs (Gaelle Germis et Laetitia Le GURUN.) pour leur travail précis et rigoureux qui a le
mérite de montrer qu’il n’y a pas que des mauvaises nouvelles sur le front de l’état des rivières et que des travaux de mise en valeur vont bon train… un peu partout  (voir entre autre les suppressions d’obstacles, la remise à jour des cartes d’habitats, etc…)

UN RENDEZ-VOUS TV A NE PAS MANQUER

Dimanche 21 MAI à 18 H 3O, sur France 5,  dans son excellente émission , « CPOLITIQUE » abordera le thème de l’écologie et les différentes approches entre les jeunes militants d’aujourd’hui et les vieille barbes d’Eau et Rivières de Bretagne et de l’AAPPMA de l’Elorn, toujours présents après plus d’un demi siècle de lutte sur le terrain  pour la protection de l’eau, des  rivières, du saumon atlantique et de la truite fario.

A priori un débat intéressant à ne pas rater.

SILENCE DANS LES CHAMPS

Fils de paysans bretons Nicolas Legendre est journaliste au Monde. »Silence dans les champs » est le fruit de sept ans de travail durant lesquels l’auteur a recueilli près de trois cents témoignages, au
sein de la profession agricole, chefs d’entreprises, salariés et cadres de coopératives, techniciens, syndicalistes, fonctionnaires, élus locaux, régionaux et nationaux, ministres, anciens ministres, militants environnementalistes…

Pour tous ceux qui se battent pour la défense des rivières, de l’eau et des salmonidés en Bretagne (et ailleurs) à lire absolument. Un livre de chevet en premier lieu pour la relève militante environnementaliste car cet ouvrage est un « morceau d’histoire » de notre Région que nul doit ignorer car pour savoir où l’on veut aller il faut savoir d’où l’on vient !

« une immersion glaçante dans le principal territoire agro-industriel de France ; la Bretagne » qui confirme ce que nombre d’entre nous vivons sur le terrain depuis des décennies.

Nul doute que l’ouvrage va faire « du reuz » dans certaines « chaumières ».

Edition Arthaud, 20 euros

POLLUTIONS A LA UNE AU TRIBUNAL DE BREST

Le pôle régional spécialisé dans les atteintes à l’environnement a siégé pratiquement durant 7 heures non stop, jeudi dernier 4 mai à Brest pour juger des pollutions de la Penzé et de La Flèche (pollutions du 16 O7 et du 23 décembre 2021) voir nos actualités de 2021…….
http://www.elorn-aappma.com/2021/07/29/nouvelles-estivales-en-vrac/

Pour notre part, nous étions concernés par les pollutions (récurrentes) de la Flèche pour laquelle nous nous sommes constitués partie civile et nos voisins de l’AAPPMA de Morlaix par celle de la Penzé.

Les pollueurs n’ont pas passé une journée particulièrement agréable à la barre, face à des magistrats de plus en plus pointus sur ce type de dossiers.

 Les jugements ont été mis en délibéré jusqu’au 29 juin;

A suivre donc.  Nous aurons l’occasion de développer ces sujets sensibles qui défrayent régulièrement la chronique, plusieurs dizaines de pollutions agricoles ayant entraîné le plus souvent de fortes mortalités de poissons dans le département au cours de ces dernières années.

Nous attendons des jugements exemplaires, tant au civil qu’au pénal. Nous restons mobilisés et  déterminés pour faire reconnaître les principes des dommages écologiques graves, Une démarche technique, complexe et chronophage que nous développons en lien avec de multiples partenaires associatifs ; la fédération départementale des AAPPMA, les AAPPMA voisines (les Abers, Daoulas, Morlaix), Eau et Rivières de Bretagne mais également des bureaux d’études spécialisés.

SAUMONS DE PRINTEMPS : ON TOUCHE  (presque) LE FOND ?.

Image d’archive de la station de vidéo comptage de Kerhamon représetant 3 saumons remontant le courant en 2020.

 11 saumons de printemps enregistrés au vidéo comptage de Kerhamon à la mi avril ! Même si quelques migrateurs ont franchi les grilles, cet échappement concerne un petit nombre de poissons. La grande question qui se pose ; la  migration printanière 2O23 va t’elle toucher le fond ?

 Certes en 2014 nous étions à peu près dans la même situation qui c’était fortement améliorée en mai. Espérons qu’il en soit de même en 2023.  Ce serait une heureuse surprise pour ne pas dire un miracle dans un contexte général très préoccupant dans la plupart des pays.

EN ROUTE VERS LE GRAND LARGE !

Les jeunes smolts ont été élevés durant 18 mois au Quinquis

 

Une fois relâchés, ils dévaleront le cours d’eau direction l’Atlantique Nord

Jeudi 13 avril, environ 10000 smolts issus de la salmoniculture du Quinquis ont quitté leurs bassins pour rejoindre l’Elorn, direction  l’Atlantique Nord.

 Les premiers rescapés de cette incroyable odyssée marine seront de retour durant l’été 2O24 sous forme de castillons (1) (de 5O à 67 cm 1 Kg à 2 K 5OO kg) après un hiver passé en mer (1HM). Les poissons ayant effectué un séjour marin de 2 hivers (PHM) reviendront au printemps 2O25 sous forme de saumons de printemps de 65 cm à 8O/ 9O cm environ (3 kg à 5/6 kgs voir +). Les gros saumons de 3 hivers de mer ont pratiquement disparu (poisson de 1 mètre et parfois plus de  1O Kg).

Le taux de retour de smolts produits en pisciculture est au maximun de l’ordre de 3 à 4 %.  Pour les smolts sauvages, aujourd’hui  au delà de 5 %;

 Au cours de ces dernières décennies, le taux de survie marin s’est écroulé. Dans les années 70, il était de l’ordre de 15 %, parfois jusqu’à 20 % !. En cause l’impact du réchauffement climatique et plus encore la raréfaction des poissons fourrage base de nourriture du saumon (et de bien d’autres espèces) du fait de la scandaleuse pêche pratiquée, entre autre par les Danois (farine de poissons pour alimenter notamment les élevages intensifs de saumons Norvégiens).  Plus de 3 kg de poisson fourrage sont nécessaire pour produire 1 kg de saumon dans ces « fermes »; Elles sont à l’origine d’un véritable désastre écologique pour les populations de saumons sauvages sur de nombreuses rivières Norvégiennes (voir entre autre problème parasitaire Gyrodactylus Salaris) mais également en Ecosse. Les populations de truites de mer sauvages sont également touchées.

La production de smolts au Quinquis, mis au point SUR CE SITE par les scientifiques du CNEXO-COB (1) à la fin des années 7O  est assurée par les salariés et les bénévoles de l’AAPPMA Elle est financée dans le cadre de la compensation, versée par le syndicat de bassin de l’Elorn, liée au barrage du Drennec dont la construction (1981) a ennoyé les frayères ou zones de reproduction du saumon (et de la truite (3). Les smolts du Quinquis sont identifiés par ablation de l’ adipeuse, petite excroissance graisseuse située entre la nageoire caudale et la dorsale, ce qui permet de les  identifier lors de la passage devant la caméra à la station de Kerhamon.

(1) ou saumon d’été, grisle en anglais,  gwennig en Breton

(2) CNEXO-COB ; Centre National d’Exploitation des Océans, Centre Océanologique de Bretagne, aujourd’hui l’IFREMER;

(3) la construction de ce barrage a également impacté les migrations de l’anguille, une espèce en voie de disparition et en danger critique d’extinction selon l’UICN (Union Internationale de  Conservation de la Nature)

(TIMIDES) PREMIERS SAUMONS DE PRINTEMPS !

Avec 8 poissons comptés au vidéo comptage au 24 mars, même si quelques migrateurs ont pu franchir les grilles profitant des forts débits, nous nous acheminons vers une migration printanière 2023 en berne.

Puissent les semaines à venir démentir ces prévisions une nouvelle fois préoccupantes.

Il s’avère donc, que les membres de la commission migrateurs, mise en place par la fédération départementale des AAPPMA du Finistère en 2018 – dans le cadre de la démarche RENOSAUM avaient  vu juste  en demandant au titre de la LC (limite de Conservation) une division par plus de 2 des quotas des saumons de printemps. (210 contre 481 précédemment pour toutes les rivières du département, dont 20 sur l’Elorn (contre 50 précédemment).

 Hélas, au rythme ou la situation du saumon atlantique évolue, il pourrait s’avérer que ces quotas PHM 2023 soient encore « trop optimistes ».
Ceci précisé, il conviendra que les « sommités » scientifiques régionales expliquent à la communauté des saumoniers, les raisons du quota appliqué sur le SCORFF  pour la période 2023-2027 à savoir : 45 poissons  !

 Quelques rappels s’agissant du Scorff  : 96 PHM en moyenne sur la période 1993-2019, 44 en 2021 et guère mieux en 2022 ! 1 seul saumon passé au 16 mars, ce premier passage ayant été
enregistré le 4 mars!

Nul doute « qu’on » ne manquera pas de nous dire « qu’ils passent tous à côté » !

 Reste que tout cela fait qq peu désordre sur la rivière  » laboratoire », référente au plan régional.

Affaire à suivre  !

 

Ce dimanche 19 mars au Family à Landerneau

 

« Le 19 mars prochain, le Syndicat de bassin de l’Elorn organise une grande journée « Tout savoir sur la pollution plastique de l’Elorn à la rade », au Family, à Landerneau !

Vous êtes invités à venir découvrir le résultat de 3 années d’études et d’actions menées sur la pollution plastique dans le cadre du projet Interreg « Preventing Plastic Pollution ».

Au programme :
10h-12h : Ramassage de déchets
14h-18h : Escape game (Le Chapelecteur) et stands d’animation (Océanopolis, Labocéa, Syndicat de bassin de l’Elorn)

15h : Spectacle famille « Un océan de plastique »

16h : Conférence « La pollution plastique, de la source à la rade » (avec le Syndicat de bassin de l’Elorn, Labocea, Actimar et le CNRS)

Plus d’informations sur : www.ramassage-elorn.fr«