NOUVEAU DESASTRE SUR LA FLECHE ! ARRETEZ LE JEU DE MASSACRE !

Après la spectaculaire pollution d’avril 2O17 qui avait anéanti la FLECHE sur plus de 7 kms à partir des zones de sources (à proximité de la BAN), REBELOTE fin Août 2O18 !

Nouvelle pollution issue encore une fois d’un élevage de porcs… équipé d’un système de traitement ! L’onde mortelle s’est répandue dans le ruisseau de TROANIG KERNE (rive gauche) puis dans la FLECHE.

TOUT EST MORT jusqu’à la route de LESNEVEN sans compter l’impact jusqu’à la mer  (baie de Keremma)

La rivière qui était en convalescence depuis la pollution de 2O17  –  que nous avons mis en réserve  – pêche interdite sur 7 kms + affluents  durant 3 années  – (1)   est une nouvelle fois massacrée.

La récurrence des ces pollutions qui détruisent régulièrement des rivières en Bretagne ne peut en aucun cas être qualifiée d’accidentelle . Dans un rapport de 2OO pages produit en 2O17 (R. LAYADI) nous avions réalisé un inventaire de tous les élevages implantés sur le bassin en alertant les autorités sur le fait que ces établissements, y compris ceux équipés de systèmes d’épuration, sont de véritables bombes à retardement.

Un inventaire de ces pollutions « accidentelles » dans le seul département du   FINISTERE au cours de ces cinq dernières années démontre, entre autre, que les éleveurs n’ont pour la plupart aucune capacité pour gérer correctement de tels outils ( systèmes de sécurité inexistants ou défaillants, négligence, inattention, incompétence, etc…)

Il ne fait aucune doute que  ces deux pollutions majuscules (sans compter celles moins spectaculaires qui passent » incognito… ou presque ) ne sont donc que le début d’une longue série sur la FLECHE et l’ensemble de notre réseau hydrographique..

Mesdames et Messieurs les défenseurs du lobby agricole intensif :  combien faudra t’il de dizaines, de centaines de KMS de rivières assassinées pour que l’on arrête ce  jeu de massacre ?

Cette situation insupportable ET QUE NOUS N’ACCEPTERONS JAMAIS commande de réorienter au plus vite un « modèle agricole » mortifère (2) qui ne laisse aucune chance à nos rivières,  à leur biodiversité aquatique ni à une quelconque reconquête durable de la qualité des eaux, tant eaux douces que marines et estuariennes.

Le prochain conseil d’administration  de l’AAPPMA de L’ELORN  décidera des suites à donner à cette nouvelle destruction de la FLECHE et informera ses adhérents et l’opinion publique de l’évolution du dossier. 

 

(1) l’AAPPMA des Abers qui gère la FLECHE en aval de COAT MERRET  a également interdit la pêche en 2O18 jusqu’au lieu dit MORIZUR; 

(2) »modèle » tout aussi désastreux au niveau social et économique (voir entre autre la diminution continue du nombre d’agriculteurs)  sans compter les problème de santé publique (pesticides, etc….)

Photo du haut ; une des truites de mer victime de la pollution (une dizaine de migrateurs de  4O cm et + ont été retrouvés dans le seul bief de COAT MERET).

Photo du bas ; un des bassins de la pisciculture de MILIN SOUL….

MIGRATION ESTIVALE 2O18 EN BERNE

Saumons ; Nous attendions avec impatience la grande marée de la mi-août (coeff 1O9)- voir actu du 7 août –  avant d’établir des prévisions sur  la migration estivale 2O18. Seuls 18 castillons ont été dénombrés durant la semaine 32 et ceci malgré le petit coup d’eau du dimanche 12 août. Ce bilan hebdomadaire est sans appel : la montaison estivale 2O18 est désormais derrière nous  avec  moins de 3OO poissons d’un hiver de mer ! . Une misère (1) !  Même si l’on peut espérer une centaine de poissons supplémentaire d’ici à la fin de l’année, la barre des 4OO castillons risque bien de n’être même pas franchie. Du jamais vu depuis la mise en service de la trappe de KERHAMON ! (2)

Il se confirme donc que la situation du saumon atlantique devient de plus en plus préoccupante et les échos que nous recevons de pays pourtant privilégiés (NORVEGE, ECOSSE) ne sont pas faits pour nous rassurer.

Ces résultats confirment la justesse de nos vues. Rappelons que depuis plusieurs années nous ne cessons de dénoncer (voir nos différents courriers depuis 2O16) les quotas ahurissants (notamment castillons) validés par la communauté scientifique française qui en est encore à privilégier une démarche d’exploitation alors que dans les pays voisins le mode de gestion est basé sur le principe de la conservation, tant en République d’ IRLANDE que dans les Iles Britanniques.

Les calculs des TAC sont enfin   en cours de révision du côté de l’INRA mais il semble bien que la démarche soit fort laborieuse, voir poussive. En effet, selon nos dernières informations les TAC ne seront pas validés de sitôt.

 La crédibilité des  scientifiques en charge de nos rivières ne sort pas auréolée d’un grand prestige de cet « épisode TAC ». Nous aurons l’occasion de revenir sur le sujet en rappelant nos mises en garde et  nombreux échanges de courriers. 

Conclusion ; encore une fois notre pays affiche une guerre de retard !

Braconnage ;  voici encore une semaine les abords de la rivière et de l’estuaire étaient calmes mais les malfaisants ont repris du service ces derniers jours, notamment du côté du bois de la gare à LANDIVISIAU. Tant qu’un service de gardiennage assidu ne sera pas opérationnel, aucun véritable progrès à attendre . Dans ce domaine également  nous avons  une, sinon…  deux ou trois guerres de retard par rapport à nos voisins européens !

Truite ; en rivière des échos toujours plutôt positifs de la part de plusieurs moucheurs. A noter toutefois que ce sont en majorité les petits poissons qui sont très actifs en surface, ce qui n’empêche pas la capture de quelques beaux sujets. Le soutien d’étiage du lac à 8OO l/seconde offre de bonnes conditions de pêche et L’ELORN a un bel aspect en cette fin d’été (ce qui n’est pas le cas de la plupart des affluents dont les débits sont faibles , voir très faibles, notamment les ruisseaux rive gauche)   

                                                                                                     

(1) il y a encore quelques années la migration estivale se déroulait sur tout le mois d’août et une bonne partie de septembre.

(2) Petit espoir  cependant ;  le très faible pourcentage de poissons marqués issus de la production de la salmoniculture du QUINQUIS – à peine 2O individus pour près de 3OO poissons, soit environ 7% au lieu des 15 à 2O % habituels –  indique peut être une montaison automnale qui reste à venir. Si tel n’était pas le cas nous aurions alors une nouvelle confirmation de la baisse des taux de survie en milieu marin et/ou estuarien.

Passage de castillons devant la caméra… que l’on aurait aimé voir plus souvent cet été !

 

 

CHAUD !

La pointe du Finistère est privilégiée par rapport au reste du territoire régional et plus encore national. Pour autant la chaleur est bien présente, même si nous restons en deçà des 3O°c (sous abri). En rivière le soutien d’étiage du lac du Drennec permet le maintien de conditions de pêche de qualité pour la truite et de nombreux témoignages récents font état de belles voir très belles pêches même si les truitelles et les tacons sont bien présents. Nous encourageons les pratiquants à utiliser des hameçons sans ardillon afin de libérer les prises dans les meilleures conditions.

Le niveau des affluents rive gauche est faible et en l’absence de pluies régulières et de net rafraîchissement dans les semaines à venir, l’étiage automnal risque bien d’être très sévère et fatal pour la faune piscicole.

Sous l’effet de la chaleur et de la lumière intense l’aspect du lac du Drennec commence à prendre des aspects inquiétants espérons que nous n’ayons pas à déplorer un boom planctonique dans les jours à venir.

Saumon ; 52 passages pour la semaine écoulée, la barre des 4OO est donc franchie (414 / 321 à 77O les autres années à date égale).

Avec la future grande marée (coef 1O3 le 15 août), les 8 jours à venir seront décisifs. En l’absence de pic de montaison 2O18 sera médiocre mais rien n’est joué car un pic se prolongeant jusqu’à la fin du mois pourrait positionner  2O18 dans une moyenne correcte. Le faible nombre de castillon marqué tendrait à indiquer que le gros de la troupe reste à venir. A suivre  

CASTILLONS ; C’EST MOU !

Saumon ; Certes les conditions météo ne sont pas au top pour encourager la montaison des saumons, cependant avec la dernière grande marée on pouvait s’attendre au pic de migration estivale. Avec 32 passages au vidéo comptage c’est plutôt mou. Nous en sommes donc à 243 poissons au total (hors échappement).

Le passage d’un petit nombre de poissons marqués laisse à penser  que le pic migratoire est à venir. Espérons donc que la montaison soit décalée et croisons les doigts en attendant les prochaines grandes marées.

 S’agissant des débits, si l’ELORN bénéficie de la garantie  très bénéfique du soutien d’étiage du lac qui maintient une pêche de qualité pour la truite en rivière,  l’absence de pluies depuis un bon mois laisse augurer d’un étiage sévère sur les affluents (certains affluents sont déjà au plus bas).

Lac du Drennec ; l’ensoleillement quasi permanent et les températures élevées rendent les conditions de pêche très difficiles voir nulles. La bonne nouvelle c’est (jusqu’à présent) le maintien d’une bonne qualité de l’eau dans la réserve.

Suite à la pollution qui avait détruit la pisciculture en aval du barrage, nous venons de retrouver  un niveau de production normal dans nos bassins  avec les premiers lâchers d’arc de taille moyenne. Toutefois,  il faudra sans doute attendre le rafraîchissement des températures pour retrouver des poissons actifs et une pêche de qualité.

Lac du Drennec ; un ferrage prometteur sur le parcours mouche… c’est du lourd !

 

PISCICULTURE DE PONT AR ZALL ; UN DOSSIER A SUIVRE !

L’enquête publique portant sur « l’extension régularisation » de la pisciculture de PONT AR ZALL (située en amont de LANDIVISIAU), présentée par la SAS Truites du Ster Goz vient de s’achever le 18 juillet.

Pour plus de précisions voir en pdf les dépositions de l’AAPPMA de l’ELORN et d’EAU ET RIVIERES DE BRETAGNE . La CLE (Commission Locale de l’Eau) a également transmis sa position au préfet et services instructeurs,  suite à l’audition du pétionnaire et une réunion spécialement consacrée à ce dossier, le 1O juillet dernier.

Rappelons que cette pisciculture industrielle constitue un des obstacles majeurs qui freine  la montaison et à la dévalaison des espèces migratrices et en premier lieu le saumon.

Enfin, insistons surtout sur le fait que l’exploitant –  autorisé à produire 25O tonnes de truites arc en ciel par an – en produit en réalité entre 3OO et 4OO tonnes, en toute illégalité donc et ceci depuis plus d’une décennie.

Affaire à suivre.

 

        Avis PONT AR ZALL pdf

NOUVELLES ESTIVALES

SAUMON Malgré la chaleur, les montaisons se poursuivent avec 42 passages au cours de la semaine écoulée, dont  6 saumons de printemps, soit au total 133 individus (avec l’échappement et les captures aval on se rapproche de la barre des 15O poissons).

La migration des castillons a donc démarré ; 53 poissons à ce jour, c’est faible comparée aux années précédentes à pareille date mais il semble que la montée soit décalée. A suivre.

Le bon épisode de pluie de dimanche dernier a fait du bien, pour autant nous démarrons l’été avec un niveau d’eau faible compte tenu du déficit pluviométrique de ces dernières semaines, le bassin de l’ELORN ayant été peu concerné par les orages de début juin.

Vu les débits, les conditions de pêche au saumon sont peu satisfaisantes.  Les rives sont plutôt calmes…. espérons que çà dure.

A noter un frémissement concernant la truite de mer : 7 passages au cours de la semaine. En rivière se sont toujours les truitelles qui sont préférentiellement en activité.

LAC DU DRENNEC ; Espérons  que les fortes chaleurs de ces derniers jours n’affectent pas trop la qualité des eaux du lac, les dernières analyses sont correctes. A suivre également.

Fario de près de 45 cm ; photo avant le retour à la liberté

L’ELORN DES SOURCES A LA MER

Cette 9 ème édition de l’exposition de plein air de la ville de
LANDERNEAU est consacrée à la découverte de notre belle rivière, des
sources à la mer à partir de 7O panneaux, disposés de part et d’autre
des quais, en aval et  en amont du Pont de Rohan

Notre association a contribué à sa réalisation pour les thèmes
concernant le milieu naturel, les paysages au fil de l’eau tout au long
des 56 kilomètres du second fleuve côtier du département.

Outre la contribution de nombreux photographes amateurs citons la
prestation des professionnels comme Albert PENNEC mais également de deux
photographes animaliers ; Samuel JOUON et Yvon KERSAUDY.

Cette exposition rappelle l’importance de l’ ELORN au cours
des siècles en faveur du développement économique  de la cité Landernéenne, à
la frontière du Léon et de la Cornouaille.

Nul doute que cette exposition permettra aux Landernéens et aux visiteurs de
passage de mieux comprendre le rôle essentiel de L’ELORN :  rivière
fontaine qui alimente plus de 3OO OOO consommateurs en eau et qui
constitue un patrimoine naturel exceptionnel reconnu au niveau européen
dans le cadre du réseau NATURA 2OOO.

A « consommer » sans modération !

(1) Samuel JOUON expose tout l’été à la MAISON DE LA RIVIERE (SIZUN) où
ses magnifiques photos animalières et paysagères constituent un
véritable hymne à la beauté de la vallée du LEGUER.

CHANTIER D’ETE

 Près de 25 volontaires se sont retrouvés samedi matin pour entretenir le parcours de Kerléo.

Grace à l’effort des bénévoles la quasi totalité du parcours a été nettoyée !

   

                                                      Après l’effort…. le réconfort….. à l’ombre !

 

PREMIERS « GWENIG » !

Les gwenig (petits blancs, les castillons en Breton) commencent enfin à montrer le bout de leur nez avec un premier frémissement la semaine passée. 14 poissons enregistrés au vidéo-comptage mais encore 7 printemps.  Au final, contrairement à nos prévisions de début de saison, sans être euphorique, la saison 2O18 se situera dans la bonne moyenne pour les PHM ; 127 individus à ce jour auxquels il convient de rajouter environ 5 captures en aval + les échappements de début de saison. D’ici à la fin de la saison on peut attendre encore deux ou trois dizaines  de beaux poissons, la barre des 15O poissons de deux hivers de mer devrait donc être franchie.

Un nouveau poisson mort a été trouvé sur le cours moyen (secteur de Kerléo); aucune trace de blessures ni de mycoses suspectes. Nous remercions par avance les pêcheurs afin qu’ils nous préviennent dès la découverte de poisson mort pour que nous puissions les faire autopsier au plus vite (présence de parasites).

S’agissant des castillons 2O18 il est trop tôt pour estimer la montaison à venir, d’autant que la migration semble décalée par rapport aux deux dernières années.

Avec la tempête de beau temps en cours, les niveaux vont baisser, même si le soutien d’étiage du lac du Drennec devrait rapidement entrer en service. Les conditions de pêche sont donc très médiocres et mieux vaut à présent se consacrer à la truite. Beaucoup de témoignages de moucheurs satisfaits mais ce sont essentiellement les petites truites qui sont en activité.

MAUVAISE NOUVELLE… POUR LES BRACOS ?

Les braconniers auraient ils enfin mangé leur pain blanc ? Au cours d’une récente audience du TGI décentralisé de ST BRIEUC à GUINGAMP, un délinquant, pris en flagrant délit de grappinage dans la zone maritime du LEGUER à LANNION s’est vu infliger, outre la destruction de tout son matériel, une amende de 1 5OO euros suite à une action de l’AFB (USM + service départemental des Côtes d’Armor).

Le gardiennage mise en place sur cette rivière  par l’AAPPMA de LANNION  commence à porter ses fruits et confirme l’état de non droit sur nos rivières à saumons. Tout doit être mis en œuvre –  comme nous le réclamons depuis de nombreuses années – pour que les malfaisants soient mis hors d’état de nuire…. y compris en FINISTERE !

Venant après de lourdes sanctions à l’encontre de tricheurs opérant sur le bar et les trafiquants de civelles (condamnés à LORIENT à des peines très lourdes : financières + prison ferme) nous allons peut être percevoir le bout du tunnel et ne plus avoir à déplorer les véritables actes de pirateries d’une minorité de voyous . Bien du chemin reste cependant à parcourir pour parvenir à une situation plus saine.

Le point sur les montaisons ; au vidéo comptage nous en sommes (non compris l’échappement et les captures aval) à 111 saumons de printemps ( 85 à 3OO à la même date depuis 2OO7). A noter au moins 2 beaux poissons en « bon état » retrouvés morts et deux captures de poissons présentant des nageoires caudales « coupées ».

Pas un seul castillon à ce jour : une première depuis la mise en service de la trappe  (avril 2OO7) !

 Deux hypothèses : soit la migration estivale est décalée de quelques semaines (comme c’était le cas il y a encore quelques années) soit cette absence de poisson à la mi juin laisse présager d’une mauvaise voir très mauvaise montaison 2O18. Une prévision qui n’est hélas pas à écarter eu égard au faible résultat des indices d’abondance de 2O16 (31 juvéniles en moyenne, les densités les plus faibles observées depuis 2OO4). Espérons que  la production de juvéniles ayant été très forte en 2O15 (plus de 12O juvéniles)  ait engendré beaucoup de smolts de deux ans ce qui pourrait peut être compenser la faiblesse 2O16. Quant au taux de survie en mer,  à priori par de miracle à attendre depuis plusieurs décennies ce pourcentage n’ayant fait que baisser (1) !   

Croisons les doigts !

(1) cette forte production de juvéniles en 2O15 aurait du favoriser une bonne montaison de saumons de printemps 2O18, ce qui n’a pas été le cas, tout au plus a t’elle été à peine moyenne avec 111 poissons à ce jour. C’est donc bien la phase de vie marine (et estuarienne ?) qui constitue le maillon faible du cycle de vie du saumon atlantique