AUJOURD’HUI L’AULNE, DEMAIN LE LAC DU DRENNEC ET L’ELORN ? CHRONIQUE D’UNE CATASTROPHE ANNONCEE ?

 

 

La pollution qui touche l’Aulne depuis bientôt une semaine fera t’elle enfin réfléchir les décideurs politiques et administratifs qui ont donné le feu vert à la construction d’une unité de méthanisation à Commana en amont immédiat du lac du Drennec qui contribue à l’alimentation en eau de plus de 3OO OOO Finistériens ? Qu’en pense le futur président (ou présidente) du syndicat de bassin de l’Elorn ?

 

Depuis de la manifestation du 3O juin 2O19 qui avait réuni plus de 6OO manifestants à Commana à l’appel d’un collectif associatif, nous n’avons cessé de dénoncer ce projet fou.

 

Lorsqu’une équipe de professionnels est incapable de piloter correctement une installation comme celle de Châteaulin, à qui fera t’on croire qu’un éleveur accaparé par la production de poules et de vaches laitières, sans compter la conduite de ses cultures, puisse assurer la bonne gestion d’une unité de méthanisation ?

 

Les éleveurs ont déjà démontré, doux euphémisme, leurs limites dans la gestion de leurs stations d’épuration : 3O pollutions en 2O18 et 2O19 et. des dizaines de kilomètres de cours d’eau détruits dans le seul département du Finistère ;

 

Chacun peut imaginer le désastre lorsqu’il s’agira, pour ces éleveurs, de gérer les méthaniseurs !

 

Nous demandons aux élus de la vallée de l’ELORN et aux décideurs administratifs de se ressaisir et de tirer urgemment les enseignements de la pollution de l’Aulne.

 

Chacun doit avoir conscience qu’un tel rejet dans le lac du Drennec se trouverait piégé dans les eaux et les sédiments du plan d’eau, de manière irréversible durant plusieurs semaines, plusieurs mois… voir années, sans compter l’impact en aval du barrage dans l’ELORN.

 

La seule solution possible, quelque soit l’état actuel d’avancement du projet de Commana et d’y mettre un terme – les conduites entre Commana et Lampaul Guimiliau restent encore à poser – et de sanctuariser les 24 km2 du bassin versant en aidant massivement à la reconversion vers des modes de production agricoles respectueux des sols et des eaux.

 

Il n’y a pas d’autres issue, sauf à valider le scénario de Châteaulin avec des conséquences beaucoup plus catastrophiques.

 

Errare humanum est, perseverare diabollicum !

 

Nb : les conséquences d’une pollution sur le bassin versant du lac du Drennec se traduirait au plan piscicole par un dommage écologique grave dont le montant s’élèverait à plusieurs centaines de milliers d’euros (voir au-delà du million d’euro). Qu’en pense la future compagnie d’assurance du pétionnaire de ce projet ?

 

 

 

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