LAC DU DRENNEC ; DECLAREZ VOS CAPTURES !

Hormis pour les moucheurs, la saison de pêche 2O2O est close sur le lac du Drennec .Elle s’achèvera le 31 octobre  pour les adeptes de la mouche.

Nous rappelons que la déclaration des captures est obligatoire et que la fiche de déclaration (jointe à la plaquette) doit être retournée à ;

l’AAPPMA ELORN Moulin de Vergraon 2945O SIZUN.

Le non retour de cette fiche constitue donc une infraction, rappelons que cette disposition n’est pas une simple règlementation interne mais une mesure validée par
arrêté préfectoral.

Cette déclaration est une simple mesure de gestion halieutique qui a pour but d’évaluer le prélèvement en rapport aux arcs en ciel mis dans le lac tout au long de l’année mais également pour connaître le nombre de fario pêchées et remises à l’eau afin d’évaluer la pertinence des mesures de protection que nous avons mis en place pour préserver cette souche exceptionnelle de truite.

Le poids financier de la gestion du lac du Drennec n’est pas anodin pour l’association et  la déclaration des captures constitue également un outil pour ajuster aux mieux d’ajuster au mieux les dépenses .

A ce jour l’association a reçu moins de 1O déclarations de captures !

 

APRES LE BEAU TEMPS…. LA PLUIE !

Saumon ; très timide reprises des montaisons d’automne avec les premières pluies. Il sera intéressant de suivre les migrations dans les jours et les semaines à venir compte tenu des copieuses précipitations annoncées par Météo France en ce début d’octobre.

Truite en rivière ; Très bons échos des  derniers jours de pêche sur la rivière, notamment sur la partie aval. Information encourageante qui confirme que dame fario est encore bien présente sur notre lot de pêche tant en nombre qu’en taille (plusieurs poissons supérieurs à 35 cm signalés). On imagine l’état de la population de truites si nous
n’avions à déplorer la prédation du cormoran. Ces redoutables prédateurs toujours bien présents sur lac nous ont semblé un peu moins nombreux  sur la rivière…. jusqu’à présent.

BILAN PROVISOIRE DE LA MIGRATION SAUMON 2O2O… OU LES RAISONS D’ESPERER

Avec O passage enregistré au vidéo comptage, la semaine 32 marque la fin de la migration estivale 2O2O après 13 semaines de montées ininterrompues.

En cette fin août, la barre des 8OO poissons a été franchie (8O4 exactement, échappement non compris) (1) ce qui apparaît à première vue comme un excellent cru.

A cette date, 2O2O est en effet la 3 -ème meilleure année depuis 13 ans (avril 2OO7) date de remise en service de la station de Kerhamon.
Pour mémoire 1 368 poissons en 2O1O, 1 297 en 2O13.

Pour autant, cette appréciation 2O2O optimiste doit être nuancée, notamment en ce qui concerne la composante castillons. Cette population de saumons d’1 hiver de mer s’élève à  674 individus dont 2OO marqués issus de la production de smolts de la pisciculture du Quinquis. En clair, la reproduction naturelle a donc engendré moins de 5OO poissons (474 exactement) Le pourcentage de poissons marqué 2O2O pourrait donc bien constituer un record ce qui n’est pas franchement rassurant concernant la productivité naturelle de notre rivière (2) sauf à connaître une reprise de la  migration automnale forte. Au passage il
n’est cependant pas interdit de se réjouir de la qualité de notre production de smolts !

Demeurent par ailleurs trois éléments intéressants :

+ la taille moyenne des castillons en nette augmentation. Une observation visuelle confirmée sur le Scorff où un pourcentage important de poissons est échantillonné par      l’équipe INRAe (+ 4OO Grammes en moyenne par rapport à 2O19) ce qui  confirme une bonne croissance marine,

+ après une montaison estivale 2O19 faible voir très faible, une migration de saumons de printemps 2O2O en berne  semblait inévitable (après une montaison 2O19 déjà en baisse) . Or, sur l’Elorn  la migration printanière 2O2O a retrouvé le niveau moyen d’avant 2O19 soit environ 15O poissons. (3)

+ sur la quasi totalité  des rivières européennes, 2O2O constitue un bon cru, tant pour les castillons que les poissons de plusieurs hivers de
mer. L’exemple de l’Aulne voisine, également tributaire de la rade de Brest est à ce titre très encourageant (4)

Preuve si l’en était besoin, malgré la progression des connaissances scientifiques, que nous sommes loin de tout comprendre et de tout maîtriser.

Le pire n’est donc jamais sûr et tout espoir n’est pas perdu ce qui est rassurant  et encourageant pour tous les défenseurs des rivières et du saumon atlantique et des salmonidés en général.

Raison de plus pour mieux gérer et mieux protéger une espèce aujourd’hui « classée vulnérable ».

Si 2O21 pourrait encore être une saison correcte pour la composante saumon de printemps, sur l’ELORN  nous appréhendons la migration 2O22 et la suite,  compte tenu de la faiblesse de la reproduction naturelle de 2O19 (voir bilan les indices d’abondance).

Enfin, s’agissant de la truite de mer pour la première fois en 2O2O nous allons passer la barre de la centaine (99 à ce jour). Un chiffre certes modeste mais jamais atteint sur notre rivière est avant tout une rivière « productrice » de  saumon. Prudence cependant car les nouvelles grilles qui limitent l’échappement expliquent peut être ce chiffre en hausse par rapport aux années précédentes.

(1)L’installation de nouvelles grilles a vraisemblablement diminué le phénomène d’échappement vers l’amont. Concernant la partie aval ; malgré un gardiennage plus efficace combien de castillons grappinés au pont de l’Europe  ?  Sans aucun doute quelques dizaines   ! Merci messieurs les malfaisants !

Combien de poissons pris dans les filets en rade de Brest et dans l’estuaire ? Certainement quelques dizaines supplémentaires. Merci aux 3 ou 4 « professionnels » qui  prélèvent des dizaines de tonnes de dorades chaque année et à l’occasion, sans le moindre état d’âme les  saumons  et autres migrateurs de passage.

(2) les poissons marqués, issus de la production de smolts du Quinquis ne sont pas pour autant des poissons de « seconde zone ». Ces smolts issus de parents sauvages prélevés  dans la rivière (soit une dizaine de géniteurs)  ont accompli leur migration marine lointaine dans l’ Atlantique Nord… avec leurs frères et sœurs nés dans les frayères de l’Elorn et de ses affluents.

(3) chiffre supérieur à certaines migrations annuelles du début de la décennie 2OOO mais qui reste faible comparé aux montaisons des années 7O voir même début 8O.

(4) la migration sur l’Aulne, plus de 6OO poissons à fin août est une très bonne et grande nouvelle car issue – pratiquement à 1OO % – de la production naturelle depuis l’arrêt des déversements de smolts de la pisciculture fédérale du Favot. Il semble que les débarrages de printemps et d’automne, initiés par la fédération depuis quelques années,  soient à l’origine de ce retour conséquent . On imagine la productivité de ce fleuve côtier s’il retrouvait son état originel.

A l’évidence quelques milliers de saumons chaque année, sans compter les aloses, truites de mer, fario, aloses, anguilles…ect, sans compter l’ouverture de son affluent maritime la Douffine aujourd’hui « castré » au niveau de la poudrerie de Pont de Buis. Un projet de dispositif de franchissement est en cours.

 

AUJOURD’HUI L’AULNE, DEMAIN LE LAC DU DRENNEC ET L’ELORN ? CHRONIQUE D’UNE CATASTROPHE ANNONCEE ?

 

 

La pollution qui touche l’Aulne depuis bientôt une semaine fera t’elle enfin réfléchir les décideurs politiques et administratifs qui ont donné le feu vert à la construction d’une unité de méthanisation à Commana en amont immédiat du lac du Drennec qui contribue à l’alimentation en eau de plus de 3OO OOO Finistériens ? Qu’en pense le futur président (ou présidente) du syndicat de bassin de l’Elorn ?

 

Depuis de la manifestation du 3O juin 2O19 qui avait réuni plus de 6OO manifestants à Commana à l’appel d’un collectif associatif, nous n’avons cessé de dénoncer ce projet fou.

 

Lorsqu’une équipe de professionnels est incapable de piloter correctement une installation comme celle de Châteaulin, à qui fera t’on croire qu’un éleveur accaparé par la production de poules et de vaches laitières, sans compter la conduite de ses cultures, puisse assurer la bonne gestion d’une unité de méthanisation ?

 

Les éleveurs ont déjà démontré, doux euphémisme, leurs limites dans la gestion de leurs stations d’épuration : 3O pollutions en 2O18 et 2O19 et. des dizaines de kilomètres de cours d’eau détruits dans le seul département du Finistère ;

 

Chacun peut imaginer le désastre lorsqu’il s’agira, pour ces éleveurs, de gérer les méthaniseurs !

 

Nous demandons aux élus de la vallée de l’ELORN et aux décideurs administratifs de se ressaisir et de tirer urgemment les enseignements de la pollution de l’Aulne.

 

Chacun doit avoir conscience qu’un tel rejet dans le lac du Drennec se trouverait piégé dans les eaux et les sédiments du plan d’eau, de manière irréversible durant plusieurs semaines, plusieurs mois… voir années, sans compter l’impact en aval du barrage dans l’ELORN.

 

La seule solution possible, quelque soit l’état actuel d’avancement du projet de Commana et d’y mettre un terme – les conduites entre Commana et Lampaul Guimiliau restent encore à poser – et de sanctuariser les 24 km2 du bassin versant en aidant massivement à la reconversion vers des modes de production agricoles respectueux des sols et des eaux.

 

Il n’y a pas d’autres issue, sauf à valider le scénario de Châteaulin avec des conséquences beaucoup plus catastrophiques.

 

Errare humanum est, perseverare diabollicum !

 

Nb : les conséquences d’une pollution sur le bassin versant du lac du Drennec se traduirait au plan piscicole par un dommage écologique grave dont le montant s’élèverait à plusieurs centaines de milliers d’euros (voir au-delà du million d’euro). Qu’en pense la future compagnie d’assurance du pétionnaire de ce projet ?

 

 

 

NOUVELLES DE FIN D’ETE

Saumon : depuis fin juillet, le pic de migration estivale est derrière nous, les montaisons hebdomadaires sont divisées par 1O. Néammoins, la station de vidéo-comptage a encore dénombré 13 castillons au cours de la semaine écoulée. Le cap des 8OO poissons est donc franchi.

A titre de comparaison 463 l’an dernier à la même période (de 376 à 978 à date égale sur la période 2OO7 – 2O19). Sans être exceptionnelle, la saison 2O2O sera donc un bon cru, au dessus de la moyenne, notamment pour les castillons. Le nombre de poissons marqués, issus de la production de smolts du Quinquis est sans équivalent (2OO poissons à ce jour).

Les pluies récentes ont été les bienvenues mais il en faudra davantage pour maintenir de bons débits et de bonnes conditions de pêche . Comme l’an dernier, notre région est super privilégiée car nous avons évité les grosses chaleurs et de plus l’ELORN bénéficie du soutien d’étiage salvateur du lac du Drennec dont le niveau en cette fin août est encore élevé.(L’eau est toujours claire au lac mais les dérives d’algues filamenteuses nous ont encore été signalées par plusieurs pratiquants.
Par contre comme tous les ans la qualité des eaux se dégradée en aval du barrage (couleur de rouille).  Cette coloration est visible jusqu’aux abords de SIZUN.

S’agissant du braconnage saumon et du comportement de quelques malfaisants, nous aurons l’occasion de communiquer ultérieurement sur le bilan des PV dressés au cours des dernières semaines.

Truite : nous avons reçu quelques témoignages récents de pêcheurs de passage, satisfaits de leur séjour, tant en rivière que sur le lac.

 

RIVIERES ET LACS D’ARMORIQUE: UN SPLENDIDE OUVRAGE

Un ouvrage de 356 pages, 1 K 5OO ! qui fait honneur aux défenseurs des rivières en Bretagne puisque 92 d’entre eux ont contribué à cette parution orchestrée par notre ami Paul Troël. Magnifiquement illustré par des dizaines de cartes, ce livre publié par l’ABPM (Association Bretonne Pour la Pêche à la Mouche), hymne à la beauté de nos vallées,  passionnera tous les lecteurs intéressés par l’environnement dans notre région et bien au-delà.

Outre les aspects piscicoles, halieutiques et paysagers, un chapitre conséquent est consacré à l’évolution de la qualité des eaux, de la biodiversité et de la pêche à la mouche depuis 2O1O, date de la parution de la première édition.

Tirés à 1 OOO exemplaires, plus de 3OO ouvrages ont déjà été vendus.

NB / « Rivières et lac D’Armorique » 60 euros + 10 euros frais de port. A commander à : l’ABPM – 138 route de Toul Ar Hoat – 29470 LOPERHET.
Cet ouvrage est aussi disponible à la Maison de la Rivière et de la biodiversité à SIZUN, avec règlement à l’ordre de l’ABPM.

 

AVIS AUX SAUMONIERS

 Après la capture d’un saumon il ne suffit pas seulement d’apposer la bague sur le poisson mais rappelons que la prise doit être notée immédiatement sur le carnet d’enregistrement.

Pour l’avoir omis,  un saumonier, outre le paiement d’une amende de 5OO euros va se retrouver devant le tribunal. Dans un contexte de renforcement du gardiennage par l’OFB nous tenions à en informer nos adhérents.

RAPPEL ; seule la pêche à la mouche sur hameçon simple est actuellement autorisée sur l’ELORN, seuls les castillons peuvent être gardés (poisson de moins de 67 cm).

 

NOUVELLES DES MIGRATIONS

Saumon ; après une remontée de saumons de printemps correcte, supérieure à celle de 2019, nous devrions retrouver un niveau de population de l’ordre de 15O poissons,
les remontées de castillons ont franchi la barre des 6OO poissons. Cette embellie observée sur la plupart des rivières Bretonnes en 2O2O est sans doute liée à une  meilleure survie au cours des deux dernières années.
 
Truite  ; très bons échos sur le lac du Drennec, encore pratiquement plein en cette fin juillet. Cette situation devrait permettre d’assurer un soutien d’étiage conséquent pour les semaines à venir, donc de bonnes conditions de pêche d’ici à la fermeture de septembre.
 
En rivière quelques très bons retours concernant plusieurs parcours du cours moyen, y compris en sèche.

PAS DE TREVE ESTIVALE

Malgré la crise sanitaire, nous tenons à rassurer nos adhérents suite au long silence sur notre site,  les responsables bénévoles et salariés de l’AAPPMA de l’Elorn  n’ont pas chômé ces derniers mois, de même que la plupart de nos partenaires, tant sur le front des atteintes à l’environnement que du braconnage saumon. On peut même affirmer que l’activité a été intense sur ces deux fronts. Parallèlement, les missions courantes ; entretien des berges, acquisitions de parcelles en fond de vallée, action trame verte et bleue,  etc….se sont poursuivies au quotidien.
 
BRACONNAGE SAUMON : La réorganisation de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) fusion de l’ONEMA et de l’ONCFS se met en place et des actions de terrain régulières ont été menées au cours des dernières semaines Les braconniers ont désormais (et enfin !) du souci à se faire. Plusieurs PV ont été dressés (grappinage, pêche sans permis,  captures en période illégale, poisson non bagué etc, etc) sur l’ELORN et plusieurs rivières du département mais également dans les Côtes d’Armor. Concernant notre secteur pour les actes les plus graves, outre les procédures au pénal nous nous porterons partie civile. Les notes risquent donc d’être salées.  Nous tenons à nous féliciter de la réactivité des services depuis la réorganisation mise en place le 1er janvier 2O2O et des actions menées en concertation avec nos gardes. Il conviendra de poursuivre et de renforcer ces actions car bien que plus discrets les braconniers persistent….
 
ATTEINTES ENVIRONNEMENTALES ; les orages du mois de juin ont favorisé des coulées de boues et des apports de terre, assaisonnés de pesticides, lisiers et autres engrais,  dans les cours d’eau à partir des champs de maÎs et surtout de pomme de terre. La presse a rendu compte de multiples phénomènes d’érosion  impressionnants sur plusieurs communes du bassin versant, intensifiés par les arasements de talus (notamment à Commana)  qui ont parfois directement impacté des jardins et des  habitations riveraines. Dans plusieurs cas nous serons amenés à porter plainte avec d’autres associations, notamment Eau et Rivières de Bretagne.
 
Les nouvelles cultures de pomme de terre s’avèrent très impactantes en terme d’érosion et on peut légitimement se demander comment des professionnels peuvent ainsi dilapider le patrimoine irremplaçable que représente le « capital terre ». Les marées vertes ont des beaux jours « devant elles »!
 
RIVIERE LA FLECHE ; Comme annoncé en mars dernier lors de notre Assemblée générale,  le programme opérationnel de mise en valeur de la FLECHE devrait être engagé d’ici à la fin de l’année sous la maîtrise d’ouvrage du syndicat de bassin du Bas Léon. Une excellente nouvelle tant la reconquête de cette rivière victime de multiples agressions et pollutions était devenue urgente.
 
         Truite fario du haut Elorn avant remise à l’eau, prise sur cuillère hameçon simple.
 
 
Clair-obscur sur le Haut Elorn