RIVERAINS DE LA BASSE PENZE ECOEURES
La pose de banderolles dans la traversée du charmant bourg de PENZE en dit long sur l’émotion et l’écoeurement causés par la dernière pollution de cette magnifique rivière.
Face à la multiplication intolérable de ces pollutions massives, le mouvement associatif Breton travaille à une riposte d’envergure (manifestations, pétition, interventions auprès des candidats aux
futures élections départementales et régionales, plaintes tant au civil qu’au pénal, etc…).
Trop c’est trop, d’autant qu’à peine huit jours après cette pollution, réponse à notre devinette à quand et où nouvelle pollution? Réponse sur un affluent de l’Oust dans le secteur de Loudéac (Côtes d’Armor). Encore du lisier avec mortalités de poissons. Plainte de la fédération des AAPPMA et enquête en cours.
Nouvelle devinette : combien de temps vont s’écouler entre cette énième pollution agricole et la prochaine ? Quel département sera touché ? Quelle rivière ?
CATASTROPHE SUR LA BASSE PENZE
Et encore une.. pollution massive au lisier sur la basse PENZE à TAULE !
Merci messieurs les industriels du porc ! En ce début du mois d’avril 2O21 nous devons friser les 5O pollutions au lisier en moins de cinq années dans le Finistère. Soit pratiquement 1O pollutions massives chaque année POLLUTIONS CONNUES !!! Un beau score, sans doute inégalé en France ! Une médaille d’or pour le Finistère ? Quelle image de marque pour notre Région !
Comment ose t’on encore parler de pollution accidentelle ?
Jusqu’à quand ce jeu de massacre va t’il continuer ?
Quelle société civilisée peut tolérer ces catastrophes à répétition ?
Quelles réponses de la part des services de l’Etat et des élus en charge de la politique de l’eau ? Elus étrangement silencieux !
Quid des conséquences dans l’estuaire et sur le phénomène des marées vertes ?
Hormis fustiger, voir menacer ceux qui dénoncent et tentent de combattre ces pollutions à répétition, que proposent les leaders du modèle agricole dominant pour mettre un terme à cette litanie de désastres écologiques ? Ces leaders ont ils conscience que ces faits récurrents – qui sont le fait d’une minorité – sont désastreux pour l’image de marque de toute l’agriculture aux yeux de l’opinion publique ?
Comment dans un tel contexte peut on encore vouloir développer la production porcine en Bretagne (voir la presse de samedi 3 mars) toujours plus concentrée entre les mains de quelques « industriels », alors que de nombreux jeunes ont des difficultés à s’installer pour développer une agriculture respectueuse de l’eau, des sols et des paysages.
Les défenseurs des rivières, de l’eau et de la biodiversité sont écoeurés, révoltés mais que les défenseurs du « modèle agricole » dominant se rassurent, nous ne céderons ni aux menaces, ni au fallacieux chantage à l’emploi (1) Si nous sommes touchés nous ne sommes pas coulés. Notre détermination associative et citoyenne est et restera inébranlable.
Dès la sortie de la crise sanitaire, le mouvement associatif sera amené à engager des actions fortes afin de sensibiliser l’opinion publique.(voir en pj le communiqué de l’AAPPMA de Morlaix et d’Eau et Rivières de Bretagne).
Tout notre soutien et notre sympathie à nos amis et voisins de l’AAPPMA de Morlaix.
Pour conclure une devinette ; quand et sur quelle rivière le prochain massacre ?
(1) la création d’emplois agricoles est majoritairement le fait depuis
plusieurs années de l’agriculture bio, pas du « modèle dominant ».
ECHOS D’OUVERTURE
Quelles nouvelles après trois semaines d’ouverture ?
Lac du Drennec ; une ouverture remarquable, un grand cru, tant en ce qui concerne les captures d’arc en ciel, de toutes tailles, que de farios .
Un seul exemple : 5 pêcheurs de passage ont capturé 15O arc en ciel et huit farios de 34 à 5O cm, bien entendu dans le respect de la règlementation (limitation des captures journalières et NO KILL pour les farios).
La tournée d’inspection du samedi matin d’ouverture a permis de comptabiliser 119 pêcheurs dont une trentaine de moucheurs. Après un bref sondage, nous avons pu relever que les pêcheurs extérieurs (régions parisienne, nantaise, rennaise, etc…) ont généré pour la seule semaine d’ouverture plus de 1OO nuitées dans les gîtes environnants. Une donnée que nous rappellerons aux élus des communes environnantes dont quelques uns semblent toujours considérer notre activité comme quantité négligeable …à moins qu’ils n’apprécient guère nos actions en faveur de la protection de l’environnement, de l’eau et des milieux aquatiques !
Nous ne sommes pas que des empêcheurs de polluer en rond, des lanceurs d’alerte face à la destruction des talus et des zones humides qui perdurent sur le bassin versant du lac du Drennec … et ailleurs sur le bassin versant. Nous contribuons, certes modestement, MAIS BENEVOLEMENT, à l’activité économique du secteur.
En rivière, bons échos pour l’ouverture et les jours suivants. Hélas, le déficit pluviométrique de ce mois de mars et les nuits très fraîches, pour ne pas dire froides, ne favorisent pas l’activité de dame fario.
Saumon ; c’est le maillon faible de cette ouverture 2O21. Montées en nette baisse par rapport à l’an dernier alors que nous nous attendions à une migration correcte compte tenu des montaisons de castillons 2O2O. Mais peut être ne s’agit il que d’un décalage des migrations, à ce jour 5 captures connues.
Espérons que des pluies régulières se rappellent à notre bon souvenir dans les jours et les semaines à venir.
NOUVELLES FRAICHES
Pour tout renseignement concernant la saison à venir (points de vente des cartes, tarifs, règlementation…) voir la plaquette 2O21 en PDF.
Du fait de la situation sanitaire l’assemblée générale est reportée à une date ultérieure, vraisemblablement fin avril.
Dans quelques jours, le compte rendu d’activité 2O2O et les perspectives 2O21 paraîtront sur le site.
Pour tout renseignement complémentaire veuillez contacter le 06 12 26 27 62
BILAN PROVISOIRE DES MIGRATIONS 2020
SAUMON : Au cours de l’année écoulée 878 saumons ont été dénombrés à la station de vidéo comptage de Kerhamon (non compris l’échappement et les captures légales et illégales réalisées en aval). La barre des 9OO poissons a donc été dépassée. 215 poissons étaient marqués (issus pisciculture QUINQUIS) soit un des plus forts pourcentages jamais observé. (essentiellement des castillons). Un bon point pour notre pisciculteur !
Cette migration 2O2O se décompose comme suit ; 14O saumons de printemps, 738 castillons. L’année se situe donc au delà de la moyenne interannuelle 2O15 – 2O19 : 593 poissons.
Une analyse plus fine de ces chiffres amène à constater que la montaison de saumons de printemps, après la baisse de 2O19, a retrouvé son niveau des années précédentes. Loin cependant des chiffres des années 80 et plus encore bien évidemment de ceux des années 7O (estimation ; 5OO à + de 1 OOO).
Compte tenu de l’échappement (vu les débits du début de saison) et de quelques captures réalisées en aval, on peut estimer la population PHM à 15O poissons minimun.
S’agissant des castillons, le chiffre 738 peut sembler assez conséquent. IL convient cependant de noter que plus de 21O de ces poissons étaient marqués ce qui constitue une remontée très modeste s’agissant des poissons « sauvages » : à peine plus de 5OO individus. Ce nombre de poissons marqués interpelle car il suggère que le taux de survie en mer a été très fort pour les smolts produits en pisciculture.
Les discours optimistes tenus ici ou là sur l’excellente migration 2O2O, y compris par des organismes officiels, doivent être nuancés car si on relève les chiffres des bonnes années depuis 3O ans, force est de constater que les « meilleures bonnes années sont de moins en moins bonnes ». Ceci est confirmé sur l’ELORN qui dispose d’une trappe de comptage depuis les années 8O. Durant cette décennie, la meilleure migration annuelle avait vu remonter 18OO poissons. Plus récemment 1368 en 2O1O. Outre cette tendance à la baisse c’est la diminution du poids moyen des poissons qui est marquante, surtout concernant les saumons de printemps. Un poisson de 6 kg est aujourd’hui exceptionnel, il n’y a pas si longtemps quelques poissons de plus de 8 kg et + étaient encore observés sur notre rivière. Les captures de 4,5 à 5 Kg courantes, à présent de plus en plus rares.
Au rang des bonnes nouvelles soulignons que le prélèvement à la ligne a été relativement faible, tant pour les castillons que les saumons de printemps. Si la ponte 2O2O s’est bien déroulée, les géniteurs ont eu de bons débits pour occuper toutes les zones de frayères. On peut donc espérer une bonne production de juvéniles. Les inventaires IA de septembre prochain nous renseigneront. Quelques espoirs donc pour les castillons en 2O23 et les saumons de printemps en 2O24.
TRUITE DE MER ; la meilleure migration observée sur l’Elorn avec 111 poissons ce qui reste cependant modeste mais l’Elorn n’est pas une rivière à truite de mer à l’image de cours d’eau côtier du Nord Finistère. L’installation de nouvelles grilles au niveau du barrage de guidage constitue peut être une explication à savoir que l’échappement a sans doute été plus difficile que par le passé pour ces poissons d’ou ce chiffre en nette hausse.
ALOSE ; avec 41 poissons une remontée médiocre à l’image des migrations de ces dernières années.
PERSPECTIVES 2O21 : la migration de saumons de printemps devrait être intéressante si elle suit la tendance de la migration castillons 2O2O. Par contre la migration estivale risque bien d’être terne et plus encore en 2O22 au vu des résultats d’indice d’abondance. Les inventaires 2O2O ont été faibles, voir très faibles sur la quasi totalité des rivières Bretonnes, même si l’Elorn se situe à un niveau moins préoccupants. Nous attendons les résultats précis.
NB / 72O saumons « non marqués » comptés à Châteaulin sur l’Aulne, une divine surprise. Suite à l’arrêt des lâchers de smolts depuis plusieurs années, la production actuelle est désormais naturelle. Dès lors on pouvait s’attendre à une remontée de 2OO ou 3OO poissons. Avec plus de 7OO poissons (non compris l’échappement) Il semble que la politique mise en oeuvre à la demande de la fédération se soit soldée par un succès, à savoir l’ouverture temporaire des écluses, les fameuses ondes de printemps et d’automne qui à l’évidence a permis à un bon pourcentage de géniteurs de parvenir sur l’Aulne Rivière et ses affluents. Curieusement peu de publicité sur cette nouvelle qui aurait du faire la une de la presse générale et halieutique. . On imagine la richesse de ce fleuve côtier si le canal était enfin libéré de sa vingtaine de « barrages » , vraisemblablement plus de 2 OOO poissons en année faste. Cette perspective n’est hélas pas à l’ordre du jour. Attendons à présent l’aménagement du barrage infranchissable de la poudrerie de Pont de Buis sur la Douffine, affluent du cours maritime de l’Aulne, une rivière modeste mais à fort potentiel (vraisemblablement de 2OO à 3OO poissons).
NOUVELLES AUTOMNALES
Saumon ; La semaine 44 a connu un regain de migration avec 25 poissons dénombrés au vidéo comptage, dont 2 saumons de printemps soit 842 saumons au total – 7O9 castillons /133 saumons de printemps (échappement non compris). A date égale nous en étions à 491 poissons en 2O19 – 447 à 1 231 sur la période 2OO7-2O19.
211 poissons étaient marqués (adipeuse moins) provenant de la production du Quinquis, soit 25 % de la migration annuelle ! Un chiffre exceptionnel.
L’échappement a surtout concerné les saumons de printemps. Quelques castillons ont pu franchir les grilles au cours de ces derniers jours compte tenu des débits.
Si on considère que le braconnage des malfaisants en zone estuarienne (notamment au niveau du pont levant) a prélevé quelques dizaines de poissons cet été, plus quelques poissons capturés non déclarés pris en aval de Kerhamon on peut estimer qu’à ce jour la barre des 9OO a été atteinte et vraisemblablement dépassée.
Quelques dizaines de géniteurs supplémentaires devraient encore remonter durant le mois de novembre et en début de mois de décembre. Il est donc très peu probable que la barre des 1 OOO sujets soit atteinte.
Espérons que les niveaux d’eau permettront d’assurer le comptage des frayères à partir de la mi-décembre, tant dans la rivière que sur les affluents.
Truite de mer: avec 5 passages durant la semaine 44 la barre de la centaine a été dépassée (1O5 exactement) Même si ce chiffre reste modeste c’est priori un record depuis la mise en service de la trappe.

Remise à l’eau d’un saumon sur l’Elorn
CHANTIERS D’HIVER
Les tâches d’entretien de rivières exécutées par les bénévoles de l’AAPPMA de L’Elorn constitue bien un travail à part entière qui correspond à un travail d’intérêt public fixé par le syndicat de l’Elorn dans le cadre des délégations accordées par les communautés de communes de Landivisiau et de Landerneau concernant la GEMAPI (gestion de l’eau et des milieux aquatiques).
Cependant, pour tenir compte de différentes dispositions concernant les responsabilités des associations et celles propres l’épidémie de Covid 19, les chantiers de bénévoles sont suspendus jusqu’à la fin de l’actuel confinement.